Free est victime d’une cyberattaque qui expose les données sensibles de millions de clients. Des informations personnelles, y compris des IBAN, ont été diffusées sur le darknet, déclenchant inquiétudes et interrogations.
Alerte ! Plus de 5 millions d’IBAN de clients Free ont été volés
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Publié le 1 novembre 2024 à 14h00
Une cyberattaque de grande ampleur contre Free
Les pirates informatiques s’en prennent cette fois-ci à Free, l’un des plus grands opérateurs télécoms français. Le weekend dernier, les hackers ont annoncé avoir dérobé plus de 5,11 millions d’IBAN appartenant aux clients de Free. Ils ont publié un échantillon de 100 000 de ces numéros de compte sur une plateforme du darknet, surnommée « l’Amazon de la cybercriminalité ». Les données volées comprennent également des informations telles que noms, prénoms, adresses, dates de naissance et identifiants abonnés.
L'IBAN, ou International Bank Account Number, est un identifiant unique pour chaque compte bancaire. Utilisé pour simplifier les transactions bancaires internationales, il sert aussi aux prélèvements automatiques mensuels. Pour l’opérateur Free, collecter les IBAN de ses clients facilite les paiements. Cependant, lorsque de tels codes se retrouvent dans de mauvaises mains, le risque de fraude au prélèvement augmente. Même si, théoriquement, l’IBAN seul ne permet pas d’effectuer des débits, une fuite de cette ampleur appelle à la prudence.
| Caractéristiques de l’IBAN | Utilité |
|---|---|
| Unique et lié au compte | Transactions bancaires internationales |
| Facilité de reconnaissance | Identification pour les virements SEPA |
| Utilisation fréquente | Prélèvements automatiques et paiements |
Quels sont les risques pour les clients ?
Les risques sont bien réels, surtout quand un IBAN est combiné avec d’autres données personnelles. Comme le souligne un spécialiste en cybersécurité, la fraude au prélèvement, bien qu’encadrée par des mesures bancaires, reste possible. Les hackers pourraient créer de faux mandats de prélèvement SEPA pour effectuer des débits non autorisés. En l’absence de vigilance des clients et de contrôle rigoureux par les banques, les pirates peuvent exploiter ces informations à des fins frauduleuses, y compris le détournement de salaires ou de paiements attendus.
Pour se protéger contre ces risques, il est essentiel pour les clients de surveiller régulièrement leurs comptes. En cas d’anomalie, ils disposent de treize mois pour contester tout prélèvement non autorisé. Des options telles que le placement des créanciers suspects sur une « liste noire » ou l’autorisation de certains créanciers sur une « liste blanche » sont aussi proposées par les banques pour limiter les risques. Si un débit frauduleux est détecté, les banques sont tenues de rembourser leurs clients.
L’exploitation des données : un marché lucratif sur le darknet
La vente de ces données volées ne se fait pas à la légère. Selon les informations disponibles, l'échantillon de 100 000 IBAN est actuellement en vente pour 70 000 dollars. Pour les hackers, ces informations sensibles constituent un commerce lucratif. Bien que Free n’ait pas encore confirmé l’ampleur exacte de la fuite, des plateformes illégales facilitent la mise en relation entre cybercriminels et acheteurs intéressés, avec des mesures de confidentialité strictes pour garantir la sécurité de ces transactions illicites.
Cette cyberattaque contre Free rappelle à quel point les fuites de données peuvent affecter la vie quotidienne. Les abonnés doivent rester attentifs et adopter quelques bonnes pratiques pour limiter les risques :
- Mise à jour des appareils pour combler les failles de sécurité,
- Utilisation d’un gestionnaire de mots de passe pour renforcer la sécurité,
- Activation de l’authentification à deux facteurs (2FA) pour sécuriser les comptes. Le vol d’IBAN, bien que préoccupant, ne doit pas provoquer de panique excessive. En prenant les précautions nécessaires et en surveillant régulièrement ses comptes, chaque client peut contribuer à se protéger contre les risques de fraude.