C’est une très mauvaise nouvelle pour le gouvernement, qui espérait que le mouvement de mobilisation contre la réforme des retraites se tasse. Les syndicats ont annoncé une grève massive pour le 7 mars 2023. Et le mot d’ordre, « mettre la France à l’arrêt », est soutenu par la population.
France à l’arrêt : les Français soutiennent le principe
France à l’arrêt et grève reconductible : les Français sont pour
Ce n’est pas une « large majorité », mais une majorité quand même. Selon un sondage publié par BFMTV lundi 6 mars 2023, 59% des Français sont favorables à une mise à l’arrêt de la France. Et également à une grève reconductible, que les syndicats ont annoncée si le gouvernement ne retire pas son texte, à 56%.
Ce sont surtout les employés (74%) et les ouvriers (70%) qui soutiennent ces actions. Soit la « force de travail », en termes économiques. De quoi laisser espérer aux syndicats une mobilisation massive et des perturbations à tous les niveaux. Les prévisions de mobilisation pour la grève du mardi 7 mars 2023 laissent en tout cas entendre que les perturbations seront légion.
Les Français rejettent toujours la réforme des retraites
Les syndicats peuvent compter sur le soutient de l’opinion publique, toujours opposée à la réforme des retraites. Un coup dur pour le gouvernement : il paye sa mauvaise communication et notamment la fausse annonce des 1.200 euros de retraite pour tous. Elle ne concernera finalement qu’une infime partie des retraités.
Ainsi, selon le sondage, les Français jugent le projet injuste (69%) et inefficace (57%). La moitié des Français demande au gouvernement de retravailler le texte en profondeur (49%). Et un tiers (33%) de tout simplement le retirer. Mais seuls 35% jugent que le gouvernement cédera face à la rue.
Reste que 64% des interrogés continuent de soutenir le mouvement et la mobilisation. De quoi confirmer que la stratégie des syndicats a été la bonne. Ces derniers avaient évité de perturber les transports au moment des vacances de février 2023, ce qui aurait pu causer un rejet. Finalement, en protégeant les vacances, les syndicats se sont garantis le soutien de la population.