Les frais bancaires augmentent de 3% en 2024

En 2024, les banques françaises affichent une hausse « modérée » de ses tarifs, nous apprend le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) dans l’édition 2024 de son Observatoire des tarifs bancaires (OTB).

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 29 février 2024 à 8h23
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2,97%En 2024, les « petits » consommateurs ont vu leurs frais annuels augmenter de 2,97%.

Les « petits » consommateurs déboursent 66,23 euros par an en frais bancaires

« Une large majorité des tarifs bancaires sont en hausse en 2024 », avec le taux moyen se situant entre 2,5% et 3%, annonce l’Observatoire des tarifs bancaires (OTB) dans sa dernière étude. Cette hausse, bien qu'inférieure à l'inflation de 4,9% enregistrée en France en 2022, marque un revirement après deux années de stabilité relative. Les frais de tenue de compte, par exemple, ont grimpé de 3%, passant de 20,60 euros à 21,22 euros annuellement. Cette augmentation touche 8 produits bancaires sur 14, selon les analyses de l'OTB, qui a examiné les grilles tarifaires de 100 établissements.

L'étude pointe également du doigt l'impact variable de cette hausse sur les consommateurs, particulièrement pour les « petits » et « moyens » utilisateurs de services bancaires. Ces derniers voient leurs frais annuels augmenter respectivement de 2,97% et 3%, un fardeau financier non négligeable dans un contexte économique tendu. En chiffres absolus, les « petits » consommateurs déboursent 66,23 euros par an en frais bancaires, et les consommateurs « moyens » 147,80 euros. La Fédération bancaire française (FBF), cependant, met en avant cette hausse modérée comme une gestion équilibrée face à l'inflation, témoignage des efforts des banques pour maîtriser leurs tarifs.

Les cartes à débit différé moins chères que les cartes à débit immédiat dans 18 établissements

Au total, sur les 14 produits bancaires scrutées par l’OTB (commission d’intervention, retrait d’espèces, fourniture d’une carte de débit, virement occasionnel en agence...), deux seulement ont vu leur tarif baisser, et quatre ont vu leur tarif stagner. Enfin, dernier enseignement de l’étude : désormais, 76 établissements du panel offrent des cartes de paiement à débit immédiat au même tarif que les cartes à débit différé, qui sont normalement plus coûteuses en raison de l'avance de trésorerie. De plus, 18 établissements proposent des cartes à débit immédiat à des prix supérieurs à ceux des cartes à débit différé.

Derrière ces chiffres se cache une stratégie plus complexe de la part des banques, notamment dans la publication de leurs nouveaux tarifs. Un nombre croissant d'établissements choisit de retarder cette publication, échappant ainsi partiellement au radar de l'OTB. Cette tactique soulève des questions sur la transparence des banques et l'efficacité des mécanismes de surveillance. Pour contrer cette tendance, le CCSF envisage d'ajuster ses périodes de référence pour les rapports futurs, une mesure espérée pour apporter plus de clarté dans l'évolution des tarifs bancaires.

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Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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