En 2024, il y aura une hausse modérée des frais bancaires, mais cette hausse révèle aussi des disparités importantes.
Banque : une hausse inégale des frais bancaires pour 2023
Une hausse modérée mais des écarts significatifs
2024 s'annonce comme une année de légère augmentation des frais bancaires, une nouvelle positive pour les consommateurs dans un contexte économique tendu. Selon une étude de MoneyVox, une hausse de moins de 1% est attendue sur les frais bancaires pour un profil classique, malgré une inflation globale importante. Cette modération fait suite à l'engagement des banques, sollicitées par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, de limiter l'augmentation à 2%. L'Observatoire des tarifs bancaires (OTB) confirme cette tendance, notant une hausse contenue pour 2024, similaire à celle de 2023.
Cependant, cette moyenne cache des disparités notables. Par exemple, MoneyVox souligne des hausses importantes sur certains services, tels que les frais de tenue de compte qui augmentent en moyenne de 2,5%, avec des pics à 20% chez la Banque Populaire Val de France, 21,4% à La Banque Postale et jusqu'à 50% au Crédit Agricole Centre Ouest. Les frais pour des retraits dans d'autres banques bondissent de 10% en moyenne, et les alertes SMS connaissent une hausse de 4,2%. Les transferts de produits d'épargne vers d'autres établissements subissent également une augmentation significative, allant jusqu'à 9,5% pour les comptes-titres.
Des régions plus touchées que d'autres par la hausse des frais bancaires
Outre ces augmentations spécifiques, les frais d'incident continuent également de croître. Maxime Chipoy, président de MoneyVox, indique que le minimum forfaitaire d’agios pour les découverts bancaires augmentera en moyenne de 3,2% en 2024. Cette tendance est particulièrement marquée dans certaines banques, avec 65 établissements pratiquant désormais cette tarification, contre 60 l'année précédente. Les tarifs des cartes bancaires connaissent aussi une hausse, quoique plus modérée, de l’ordre de 2,3% pour les cartes classiques, 2,7% pour les Gold/Premier et 2% pour les cartes très haut de gamme.
MoneyVox souligne par ailleurs des différences notables de tarifs des frais bancaires entre les régions françaises. Les régions d'outre-mer, où la concurrence bancaire est moins intense, affichent des tarifs généralement plus élevés que ceux des régions métropolitaines. À l'inverse, des régions comme le Centre-Val de Loire, la Nouvelle-Aquitaine et la Bourgogne-Franche-Comté figurent parmi les moins chères, quel que soit le profil du client. Ces écarts régionaux reflètent une disparité dans l'accès aux services bancaires et dans les politiques tarifaires des banques.
Si l'augmentation globale des frais bancaires en 2024 est modérée, les consommateurs doivent rester attentifs aux variations significatives selon les services et les régions. Cette situation met en lumière la nécessité d'une approche plus équilibrée et transparente en matière de tarification bancaire.