Fitch maintient le Kazakhstan à « BBB » avec des perspectives stables

Malgré un contexte économique très complexe au niveau international, le Kazakhstan parvient à conserver une dynamique financière positive. Cette situation confirme les choix du Président Kassym-Jomart Tokaïev qui doit composer avec les forces de son pays mais aussi les défis à surmonter.

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Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 21 mai 2024 à 15h30
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Fitch maintient le Kazakhstan à « BBB » avec des perspectives stables - © Economie Matin
5,1%La croissance du Kazakhstan en 2023 a atteint 5,1%.

Fitch Ratings a livré son appréciation de la situation financière au Kazakhstan. Ainsi, le 17 mai 2024, l'agence de notation américaine a confirmé la note de défaut de l’émetteur (IDR - Issuer Default Ratings) à long terme du pays en devises étrangères à "BBB" avec une perspective de notation stable.

Dans son rapport, Fitch rapporte que la croissance du PIB du Kazakhstan a ralenti. Celle-ci est effectivement passée de 5,1% en 2023 à 3,8% en 2024. Cependant, une accélération de la croissance du PIB à 5 % est anticipée pour 2025.

Selon l’agence de notation, ce phénomène de ralentissement de la croissance s’explique en partie par «… un refroidissement de l'investissement, de la construction et de la croissance du crédit, ainsi qu'un léger ralentissement dû aux graves inondations survenues en avril dans le nord-ouest du pays. ».

Toujours selon les auteurs du rapport, un autre sujet d’intérêt est à souligner : « Les progrès en matière de diversification économique comprennent le développement du secteur des transports du corridor intermédiaire et la garantie de nouveaux investissements dans les énergies renouvelables, mais ils ne sont pas suffisants pour augmenter de manière significative la part du PIB non énergétique ».

Sur ce point, l’agence de notation pointe du doigt la dépendance du Kazakhstan à ses matières premières. Selon elle, il existe un risque de concentration des exportations et une inflation élevée. Cette situation reflète en partie un cadre de politique macroéconomique moins développé que celui des pays de la catégorie "BBB" et des indicateurs de gouvernance à améliorer.

S’agissant toujours du domaine de l’énergie, le rapport note que la production annuelle de pétrole - de 89,9 millions de tonnes en 2023 - "sera augmentée de 12 millions de tonnes à l'achèvement de l'expansion du champ pétrolier de Tengiz, prévue en 2025, et diminuera légèrement par la suite en raison du vieillissement des champs".

Enfin, Fitch estimé que le Kazakhstan est « exposé à un risque relativement faible de sanctions occidentales secondaires généralisées », en raison de la mise en œuvre de sanctions dans le secteur bancaire et de mesures de réexportation.

A noter : Dans les facteurs clés de la notation sont compris des bilans extérieurs et budgétaires souverains solides qui ont résisté aux chocs ainsi qu’une flexibilité de financement soutenue par les économies accumulées sur les recettes pétrolières. Parmi les autres facteurs considérés par Fitch, il faut mentionner d'importants amortisseurs externes, des réserves de devises étrangères, une position fiscale stable, de faibles niveaux de dette publique et des risques géopolitiques modérés.

Les réserves internationales officielles du Kazakhstan ont progressé de 1,6 milliard de dollars (USD) au cours de l'année qui s'est achevée fin mars. Elles atteignent maintenant les 37,8 milliards USD. S’agissant des actifs en devises étrangères du Fonds national pour la République du Kazakhstan (NFRK), ils ont augmenté de 2,3 milliards USD. Ils atteignent dorénavant 60,7 milliards USD, équivalent à 36% du PIB en valeur. La position souveraine nette en actifs étrangers du Kazakhstan est la troisième plus élevée dans la catégorie "BBB". En valeur, elle représente 30% de son PIB. S’agissant du ratio de liquidité extérieure, à 187%, il se compare également favorablement à la médiane du groupe de pairs, qui est de 128 %.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

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