Les Parisiens sont exaspérés de la prolifération des faux salons de massage. Catherine Lecuyer (divers droite), conseillère du 8ème arrondissement de Paris lance nouvel un appel auprès des pouvoirs publics.
Massage « avec finition » : du proxénétisme en bas de chez vous !
Faux salons de massage : les jeunes filles sont les premières victimes
Chaque jour, Paris perd un peu plus de sa lumière... Les faux salons de massage, sous-couverture pour des activités telles que la prostitution ou le blanchiment d'argent, prolifèrent dans la capitale française. Plus de 371 faux salons accueillent près de 3.000 clients par jour à Paris, des chiffres alarmants révélés par l'association Zéromacho. Catherine Lecuyer, représentante du 8e arrondissement, tire de nouveau la sonnette d'alarme dans son dernier communiqué. Ce n'est pas qu'un seulement un problème moral ou légal, c'est aussi une véritable source de « troubles à l'ordre public », mettant en péril « la sécurité, la tranquillité et la salubrité publiques ».
Les riverains, fatigués, voient leurs quartiers envahis, mais une autre population souffre en silence : les jeunes filles exploitées. Elles sont les premières victimes de ces commerces. Ces établissements représentent une menace constante pour leur dignité, leur sécurité et leur bien-être. Elles sont les victimes d’un système qui les exploite et qui demeure impuni malgré les lois qui existent pour les protéger.
Les pouvoirs publics se renvoient la balle
Catherine Lecuyer avait déjà interpellé la Mairie de Paris en 2020 : « Les pouvoirs publics sont-ils véritablement déterminés à lutter contre ces commerces ? Où en sommes-nous aujourd'hui ? ». Une interrogation restée depuis 3 ans sans réponse. Le 8e arrondissement de Paris faisait partie des arrondissements qui comptaient le plus de faux salons de massage (environ 20 pour le 8e arrondissement, 50 pour le 17e). Malgré l'identification du problème et les outils législatifs la situation persiste.
À l'époque, Hélène Bidard, adjointe à la Maire de Paris, qui avait la charge de faire respecter les droits humains, reconnaissait la gravité du problème. Elle rappelait que « la prostitution est considérée par la loi comme une violence faite aux femmes ». Néanmoins, malgré ce constat, elle semblait vouloir exonérer la Mairie de Paris de la responsabilité du problème : « La ville de Paris, en plus de dédier plus de 200 000 euros chaque année à la lutte contre la prostitution et la traite des êtres humains, a saisi régulièrement la préfecture de police. De toute évidence, plus de moyens doivent être débloqués par la préfecture de police afin de mener des enquêtes, des poursuites et des condamnations lourdes pour le proxénétisme et la traite. C’est au ministère de l’Intérieur, à la préfecture, et à la brigade de répression du proxénétisme d’agir. La ville de Paris, je le redis ici, fait bien plus qu'elle ne le devrait relativement à ses compétences. »
Le bilan trois ans plus tard démontre l'inaction des pouvoirs publics. Quand les autorités se décideront-elles (enfin) à agir concrètement pour protéger ces jeunes femmes et rassurer les riverains ?