Les marques comme Shein ou Temu révolutionnent le prix de la mode. Mais face au danger de la fast-fashion, des députés viennent de déposer une proposition de loi. À la clé, de possibles augmentations de tarifs pour les clients.
Fast-fashion : vous allez payer beaucoup plus cher
La fast-fashion dans l’œil des parlementaires
La fast-fashion, synonyme de production massive et rapide de vêtements à bas coût, est désormais dans le collimateur des parlementaires français. Une proposition de loi, portée par le groupe Horizons à l'Assemblée nationale, vise à instaurer des mesures drastiques pour limiter l'impact écologique et social de cette industrie. À l'origine de cette initiative, la constatation alarmante d'une surproduction vestimentaire, principalement issue d'Asie, qui défie les normes environnementales établies.
Parmi les cibles de cette législation, le géant chinois Shein est explicitement mentionné, illustrant par ses pratiques l'urgence de réguler ce secteur. L'objectif est clair : encourager une consommation de mode plus consciente et durable. Les critiques à l'encontre de la fast-fashion ne manquent pas, pointant du doigt des pratiques de travail forcé, une incitation à la surconsommation, et un bilan écologique désastreux. La proposition de loi française s'inscrit donc dans une démarche globale de sensibilisation et de régulation. Le texte sera examiné en commission avant d'arriver dans l'hémicycle à compter de mi-mars 2024.
Un malus pour changer la donne
Au cœur de cette proposition législative, la mise en place d'un malus financier sur chaque article vendu, pouvant atteindre 10 euros. Attention, le malus est plafonné à 50 % maximal du prix de vente. Cette pénalité, prévue pour s'intensifier jusqu'en 2030, aspire à une véritable transformation du secteur, en poussant tant les producteurs que les consommateurs à adopter des comportements plus respectueux de l'environnement.
En parallèle, la proposition envisage une modulation de l'écocontribution, visant à réduire l'écart de prix entre les produits de fast-fashion et ceux issus de filières vertueuses. L'interdiction de la publicité pour les marques ne respectant pas ces nouveaux critères est une autre pierre angulaire de la loi. Inspirée par des dispositifs législatifs déjà existants, comme sur l'alcool par exemple, cette mesure vise à limiter l'impact des campagnes marketing incitative. Et notamment de mieux faire de la pédagogie auprès des jeunes publics.