Comprendre l’évolution des besoins des utilisateurs finaux devrait être une priorité pour toute entreprise de l’industrie manufacturière. C’est pourquoi, au début de cette année, Universal Robots a mené une enquête auprès de 1 200 fabricants en Europe et en Amérique du Nord. Ils ont indiqué comment ils utilisaient les nouvelles technologies aujourd’hui et quels étaient leurs projets d’investissement. Quatre principaux enseignements se détachent de cette enquête.
Comment les fabricants adoptent les nouvelles technologies en 2024 ?
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Publié le 14 septembre 2024 à 8h00
26%26 % des entreprises nous ont dit qu'elles investissaient dans la technologie pour être plus durables.
1. L'IA ne se limite pas au battage médiatique
Bien qu'elle ne soit devenue un sujet de conversation courant qu'au cours des deux dernières années, l'IA est déjà un impératif commercial dans l'industrie manufacturière. L’enquête révèle que plus de la moitié des fabricants exploitent désormais l'IA et le machine-learning pour révolutionner leurs processus de production.
L'intérêt pour l'IA physique est énorme, car la combinaison de la robotique avec la puissance du machine-learning et de l'intelligence artificielle offre des perspectives incroyables. Le développement récent des technologies reposant sur l’IA est manifeste comme en témoigne l’écosystème d’entreprises qui développent des composants, des kits d'application et des solutions pour les robots collaboratifs.
Et ce n'est pas fini. L’enquête montre que 48 % des fabricants envisagent d'investir dans l'IA et le machine-learning en 2024 et 2025.
2. L'avenir de la fabrication est numérique
Il n'y a pas si longtemps, l'idée de connecter les robots et autres technologies de production à Internet suscitait de nombreuses réticences. Deux grandes interrogations persistaient : quel intérêt et qu’en est-il de la cybersécurité ? Cette dernière est toujours bien présente, mais le niveau de sécurité augmente à la même vitesse que le niveau de performance. Quant à la première question, celle de savoir pourquoi numériser, la réponse est désormais beaucoup plus simple : parce que les possibilités offertes sont incroyables.
Par exemple, l'utilisation d'un jumeau numérique d’une installation cobotique permet d'effectuer d'innombrables simulations avant de déployer le cobot de manière concrète, engendrant des économies à la fois de temps, de ressources et d'argent. En outre, avec l'Internet industriel des objets (« Industrial Internet of Things », IIoT), il est notamment possible d’améliorer l'efficacité et réduire les temps d'arrêt grâce à la visualisation de l'efficacité globale des équipements (« Overall Equipment Effectiveness », OEE) et à la maintenance prédictive.
Ainsi, 47 % des fabricants déclarent qu'ils utilisent déjà des technologies numériques telles que l'Internet des objets, l'informatique en cloud et les jumeaux numériques. Ce chiffre sera certainement beaucoup plus élevé d'ici quelques années, et cela permettra aux fabricants d'évoluer vers une production plus importante et plus variée. Cela permettra également de fournir des chaînes d'approvisionnement plus résilientes, mais aussi favoriser une utilisation compétitive des données et atteindre des objectifs de durabilité. C’est un investissement qui en vaudra la peine, car il sera récompensé par une meilleure qualité, une réduction des temps d'arrêt, une meilleure prévisibilité et des coûts toujours plus optimisés.
3. La qualité est primordiale
L'enquête nous montre que les fabricants adoptent une technologie en se concentrant clairement sur la satisfaction de la demande croissante et le développement à la fois des produits et de la production. L'amélioration de la qualité des produits, l'augmentation de la productivité et l'amélioration de la précision sont les trois principales raisons d'adopter de nouvelles technologies telles que la robotique, la numérisation et l'IA. Respectivement 54, 50 et 49 % des personnes interrogées ont mis en avant ces trois raisons pour déployer de nouvelles technologies.
Il y a bien sûr d'autres motivations :
30 % l'ont fait pour garantir de meilleures conditions de travail pour les opérateurs, par exemple en confiant à des cobots les tâches répétitives, sales et dangereuses que les humains ne devraient vraiment pas faire en 2024 - comme soulever de lourdes boîtes pour les disposer sur des palettes.
26 % des entreprises nous ont dit qu'elles investissaient dans la technologie pour être plus durables. Heureusement, en investissant dans un cobot ou des technologies similaires, vous cocherez souvent plusieurs de ces cases.
Il est intéressant de noter que, dans notre enquête, seuls 11 et 12 % des répondants mentionnent la difficulté d'attirer du personnel compétent comme facteur d'investissement dans les nouvelles technologies, alors que les projections démographiques prévoient une diminution de la main-d'œuvre dans de nombreux pays.
Cependant, l'automatisation jouera inévitablement un rôle clé dans les initiatives des entreprises et des gouvernements pour maintenir un niveau élevé de productivité et de compétitivité lorsque les effectifs et les forces de travail diminueront et qu'il sera de plus en plus difficile d'attirer la main-d’œuvre adéquate. Il est ainsi possible que ce chiffre soit beaucoup plus élevé si l’on pose à nouveau la même question dans 5 ou 10 ans.
4. Le ROI est la première préoccupation - mais il n'y a pas que l'argent qui compte
Le principal obstacle à l'adoption de nouvelles technologies dans l'industrie manufacturière reste sans équivoque la question du retour sur investissement (ROI). Les fabricants donnent naturellement la priorité aux investissements qui garantissent une efficacité et une valeur maximale. La rapidité d'intégration, la fiabilité, la facilité d'utilisation, la précision et la flexibilité sont autant de facteurs importants (c'est d'ailleurs exactement ce que vous obtenez en investissant dans des cobots).
Si dans l’étude, le retour sur investissement arrive en tête des préoccupations des entreprises en matière d'investissements technologiques (32 %), ce n’est pas la seule. D’autres sont presque aussi importantes. Il s'agit notamment de la facilité d'utilisation, du manque d'expertise en interne, de la sécurité et des perturbations potentielles des opérations existantes. Tous ces « obstacles » sont mentionnés par environ 20 % des répondants.
Alors, comment les fournisseurs de technologie peuvent-ils répondre à ces préoccupations ? En robotique, il nous faut répondre à une double mission : continuer à repousser les frontières des tâches que l'automatisation, la numérisation et l'IA peuvent résoudre et, dans le même temps, créer des solutions encore plus intuitives et faciles d’utilisation tout en fournissant la formation nécessaire pour renforcer la confiance de la main-d'œuvre existante. En fin de compte, quel que soit le degré d'avancement de la robotique et de l'IA, l'humain reste l’élément primordial.