Tout va bien pour l’euro en ce moment. La monnaie unique se porte bien, son taux de change établit un record face au dollar américain. Malgré tout, la santé financière de l’euro ne cache pas quelques inquiétudes économiques.
Monnaie : le taux de change de l’euro atteint un record
Un euro rayonnant, un tableau mitigé
L'été européen fait monter la température et, apparemment, aussi le taux de change de l'euro. En effet, la monnaie unique grimpe à des sommets inédits. De fait, elle rivalise avec un bouquet de devises mondiales, notamment face au dollar américain. Ainsi, c'est une bonne nouvelle pour les touristes européens en voyage hors de la zone euro. Leur porte-monnaie est un peu plus lourd cette année.
C'est une véritable aubaine pour les voyageurs en quête de destinations exotiques, notamment les États-Unis, le Canada, la Thaïlande, la Turquie ou le Japon. L'attrait du dollar américain s'amenuise, avec une baisse de 2 % la semaine dernière et de 3,5 % depuis le début de l'année. C'est l'heure du règne de l'euro, du moins pour l'instant. En réalité, le taux de change est revenu à son niveau d'avant-guerre en Ukraine. Aujourd'hui, un euro vaut 1,1230 dollar. C'est encore assez loin du record de 2008, où un euro valait 1,58 dollar.
Derrière la puissance de la monnaie, des inquiétudes économiques
Cette résurgence de l'euro ne se traduit pas nécessairement par une santé économique florissante pour la zone. Malgré sa robustesse, la devise ne reflète pas les conditions économiques plus difficiles que connaissent certaines des principales économies de l'Union. Ainsi, l'Allemagne est sur le point de sombrer dans la récession en 2023. D'autre part, la France, autre moteur économique de l'UE, peine à maintenir un niveau d'activité élevé.
En fait, malgré la fierté qu'apporte un euro fort, cette force pourrait finalement se révéler être une faiblesse. Une devise forte peut nuire aux exportations, réduisant la compétitivité de l'économie sur le marché mondial. En outre, les augmentations de taux attendues de la Banque centrale européenne pourraient freiner l'inflation, mais risquent également d'aggraver une possible récession.