L’arrivée progressive de la génération Z sur le marché du travail promet de bousculer les codes établis, comme l’indique l’étude de JobTeaser révélant que les 18-27 ans accordent une place importante pour les sujets d’inclusion et d’égalité.
Renforcer les initiatives ESG et DEI : une priorité
À compter de 2024, de nombreuses entreprises s’efforceront d’avoir un impact positif et d’être de meilleurs employeurs pour contribuer à rendre le monde plus juste et plus équitable. Ce sont là, les principes phares des initiatives d’entreprise citoyenne, qui se concentrent sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), et qui s’efforcent de développer des cultures d’entreprise reflétant des valeurs de diversité, d’équité et d’inclusion (DEI).
Les dirigeants ne peuvent plus se contenter de proclamer leur adhésion à ces idéaux : l’heure est aux actes concrets. Et c’est bien sur ces actes que les personnels, les clients et les autres parties prenantes vont forger leur opinion concernant chaque entreprise.
Selon une enquête de McKinsey, plus de 9 personnes interrogées sur 10 déclarent que les critères ESG font partie des enjeux stratégiques de leur entreprise. Pourtant, un tiers uniquement considèrent les questions environnementales comme la principale priorité de leur entreprise en matière d’ESG. Par ailleurs, l’enquête menée par Deloitte en 2023 sur la génération Z et les milléniaux a révélé que près de quatre membres sur 10 (39 %) de la génération Z et un sur trois (34 %) des milléniaux ont refusé des postes offerts par des employeurs dont les valeurs ne leur convenaient pas.
Certaines entreprises ne savent toujours pas comment mettre en œuvre des programmes et des politiques aptes à faire avancer leurs objectifs ESG et DEI. C’est d’ailleurs pour répondre à un volume élevé de demandes en ce sens que l'Association française de normalisation (AFNOR) a publié un guide sur les cadres DEI et la manière de les inclure, en août 2021.
Les trois piliers des critères ESG
Depuis plusieurs mois, les dirigeants de la quasi-totalité des secteurs doubleront d’efforts en matière de durabilité en investissant leur argent et leur influence dans des initiatives ESG visant à modifier leurs pratiques. Leur objectif : fonctionner de façon plus respectueuse de l’environnement, notamment en responsabilisant les systèmes internes et les supply chains. Les entreprises qui souhaitent renforcer leurs initiatives en matière de développement durable doivent s’associer à leurs fournisseurs pour minimiser les émissions de gaz à effet de serre dans l’air, le sol et l’eau, afin de réduire leur empreinte carbone. En outre, elles ont la capacité d’œuvrer pour une économie circulaire en réduisant la consommation de ressources, en utilisant des matériaux recyclés ou recyclables, en optimisant la durabilité et la réparabilité et en favorisant la recyclabilité de leurs propres productions.
Aucune entreprise innovante axée sur la croissance ne peut se passer d’employés à la fois compétents et impliqués dans sa réussite. Celle-ci se traduit en effet par une capacité de concentration et un enthousiasme accrus. De tels employés savent trouver du sens dans leur activité, ils comprennent parfaitement l’importance de leurs atouts pour leur rôle et n’hésitent pas à donner de leur personne pour améliorer leurs résultats. Ces comportements peuvent faire la différence en matière de réputation, de productivité et de rentabilité pour n’importe quelle entreprise. L’un des meilleurs moyens de favoriser cette implication et cette volonté de réussir consiste à encourager des échanges de qualité, fréquents et riches en informations sur l’expérience des employés dans l’entreprise.
Les entreprises peuvent également améliorer l’expérience globale de leurs employés (sans se limiter à leurs heures de travail) en ouvrant la porte à des opportunités de bénévolat avec des associations d’utilité publique ou en créant des ERG, c’est-à-dire des groupes de ressources formés sur la base du volontariat, gérés par et pour des employés qui partagent les mêmes centres d’intérêt ou ont des expériences communes. En rejoignant un ERG, les collaborateurs ont la possibilité de participer à des conversations de fond, de partager leurs expériences, de discuter des questions qui les intéressent, ou encore de former des alliances.
Pour ce faire, les entreprises doivent être claires avec ce qu’elles attendent de leurs employés afin de les orienter dans leurs interactions avec des collègues, des clients, des fournisseurs, des partenaires commerciaux et tout autre intervenant stratégique. Afin de s’assurer qu’ils partagent la même éthique et les mêmes valeurs, ils doivent être tenus de réaffirmer chaque année leur engagement à respecter un code de conduite. En outre, ces collaborateurs devraient pouvoir accéder chaque trimestre à des modules de formation en ligne sur diverses questions juridiques et réglementaires clés ou sur les risques commerciaux. Ceci renforcera ainsi la dimension éthique de la culture d’entreprise en incitant les équipes à respecter toutes les politiques en vigueur.
En somme, l’avenir des entreprises est une préoccupation globale et impose une harmonisation générale des initiatives en matière de critères RSE, DEI et ESG afin d’en maximiser l’impact positif sur le monde tout en préservant de bons résultats financiers. Les entreprises ont un rôle essentiel à jouer dans les progrès qu’il reste à faire en tant que société et communauté mondiale au sens large. C’est aujourd’hui plus important que jamais, car les employés, clients et autres intervenants sont de plus en plus attentifs à ce que font les entreprises pour contribuer à la construction d’un meilleur présent et donc d’un meilleur avenir.