L’assurance vie est redevenue un pilier incontournable de l’épargne en France. Elle a continué de bénéficier d’une dynamique positive en juillet 2024, grâce à une hausse des cotisations et un maintien de l’attrait pour ce produit.
Epargne : l’assurance vie continue d’attirer des milliards en juillet 2024
Une collecte toujours en hausse pour l’assurance vie
En juillet 2024, les épargnants français ont continué à renforcer leurs contrats d'assurance vie. Selon les données de France Assureurs, la collecte nette a atteint 1,8 milliard d’euros au septième mois de l’année 2024, une performance solide mais en retrait par rapport aux 2,8 milliards d’euros enregistrés en juin 2024. Cette dynamique est soutenue par une augmentation des cotisations, atteignant 16 milliards d’euros en juillet 2024 depuis le début de l’année, soit une hausse de 31% par rapport à juillet 2023. Cette croissance est principalement portée par les unités de compte (+37%) et les fonds en euros (+27%) .
Depuis le début de l'année, la collecte nette cumulée sur les contrats d'assurance vie s'élève à 17,9 milliards d’euros, marquant une progression de 15 milliards d’euros par rapport à l'année 2023. L'encours total de l'assurance vie a ainsi atteint 1.956 milliards d’euros à la fin juillet 2024, affichant une croissance annuelle de 2,9% .
Un contexte économique favorable à l'assurance vie
La résilience de l'assurance vie face aux incertitudes politiques et économiques est notable. Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'Épargne, souligne que « l'assurance vie a retrouvé, pour la première fois depuis 2016, la première place dans le classement des produits d'épargne les plus intéressants ».
Cependant, l'analyse des perspectives pour 2025 montre un certain nombre de défis. En effet, le taux moyen des fonds en euros pour 2024 est anticipé à la baisse, autour de 2,5%, contre 2,6% en 2023.
Les perspectives pour 2025 : vers une baisse des rendements ?
Les projections pour 2025 suscitent des inquiétudes parmi les experts. Le rendement moyen des fonds en euros pourrait continuer à diminuer en raison de plusieurs éléments : la baisse anticipée du taux du Livret A, l'épuisement des réserves des assureurs pour soutenir les taux, et une potentielle correction significative des marchés actions. Le cabinet Facts & Figures souligne que les assureurs devront composer avec des rendements financiers réels plus faibles, ce qui pourrait se traduire par des taux servis en 2025 plus proches du rendement mathématique naturel des fonds.