Tout le monde ou presque met de l’argent de côté, l’étude de Mon Petit Placement ne fait que le confirmer. Mais derrière cette habitude qui en rassure plus d’un, les Français n’ont jamais autant épargné… sans savoir que faire de leur argent.
Épargne : mettez-vous plus ou moins de côté que vos voisins ?
Neuf Français sur dix affirment épargner chaque mois. Pourtant, rares sont ceux qui osent investir. Et encore moins nombreux sont ceux qui savent vraiment comment s’y prendre.
Livret A et assurance-vie : l’épargne en mode veille
En clair : l’épargne existe, mais elle reste modeste. Et surtout, elle est largement défensive. Pour 42 % des personnes interrogées, le principal objectif est de constituer une réserve de précaution. Loin devant la retraite (15 %), les projets de vie (14 %), ou encore la volonté de générer des revenus (13 %).
Le réflexe reste le même depuis des années : quand il s’agit de placer son épargne, le Livret A reste le meilleur pour cela, détenu par 73 % des Français. L’assurance-vie, pourtant plus rentable à long terme, ne séduit que 41 % des sondés.
Pour près d’un tiers des personnes interrogées (30 %), l’investissement serait réservé aux plus riches. Et pour 11 %, seuls les mieux formés y auraient accès. Résultat : l’immense majorité des épargnants renonce à faire travailler son argent. L’étude souligne que 45 % identifient le manque de connaissances comme le principal frein à l’investissement.
Une éducation financière globalement à la traîne
27 % des Français jugent leur niveau d’éducation financière « insuffisant, voire très insuffisant ». Ce constat n’est pas nouveau, mais il reste à chaque fois inquiétant quand il est mentionné. L’investissement n’est pas un tabou, mais la peur de se tromper domine.
Quand ils cherchent à se renseigner, près de six Français sur dix préfèrent consulter leur banquier. D’autres se tournent vers les blogs, les réseaux sociaux, ou les vidéos YouTube. Un réflexe qui monte à 38 % chez les 18-34 ans, malgré les risques de désinformation pointés par l’étude.
Alors, épargne-t-on autant qu’avant ? En volume, la réponse est oui. En intentions, nettement moins. Le réflexe d’épargner reste fort, mais il s’est figé dans une logique de précaution. La dynamique d’épargne projet s’essouffle. La recherche de rendement devient marginale.