Le 20 mars 2025, l’administration Trump a annoncé une série de mesures visant à étendre l’exploitation pétrolière et gazière en Alaska, une promesse de campagne du président. Le ministre de l’Intérieur, Doug Burgum, a déclaré que ces projets allaient permettre aux États-Unis de « profiter des ressources abondantes et largement inexploitées de l’Alaska ».
Énergie : l’administration Trump relance les forages pétroliers et gaziers en Alaska
De nouveaux forages pétroliers et gaziers autorisés
Parmi les mesures phares, l'administration prévoit de rouvrir 82 % de la réserve nationale de pétrole en Alaska à la location pour le développement, ainsi que la plaine côtière de 1,56 million d'acres de l’Arctic National Wildlife Refuge pour la location de pétrole et de gaz. De plus, des restrictions sur les terres le long du corridor du pipeline trans-Alaska et de l'autoroute Dalton au nord de la rivière Yukon seront levées, facilitant ainsi des projets tels que l'Ambler Road et le pipeline de gaz naturel liquéfié de l'Alaska.
« Il est temps pour les États-Unis de profiter des ressources abondantes et largement inexploitées de l'Alaska afin d'assurer la prospérité du pays, y compris celle des habitants de l'Alaska », a déclaré Doug Burgum dans un communiqué partagé par Le Figaro. Parmi les annonces majeures du ministre figure la relance d’un projet de route longue de plus de 300 kilomètres, destinée à traverser une zone protégée afin de relier une exploitation minière. Ce projet suspendu sous l'administration de Joe Biden, ravive un conflit ancien entre républicains et démocrates quant à l’avenir du développement économique de l’Alaska, un territoire riche en hydrocarbures mais également réputé pour ses étendues vierges et son patrimoine écologique.
Investir en Alaska représente des coûts élevés
Parallèlement, l'administration Trump a relancé le projet de gazoduc de 1 300 kilomètres visant à transporter le gaz extrait du nord de l'Alaska jusqu'à un port du sud de l'État, où il serait transformé en gaz naturel liquéfié (GNL) et exporté vers l'Asie. Ce projet, estimé à 44 milliards de dollars (41 milliards d’euros), a été salué par les responsables de l'Alaska, mais rencontre des difficultés financières et logistiques.
Dès sa réélection, le président républicain a déclaré que stimuler la production de pétrole et de gaz était essentiel pour répondre à ce qu'il a qualifié de crise énergétique. Il a souligné cette nécessité pour honorer son engagement de campagne, qui était de « forer à tout-va » pour maximiser l'exploitation des ressources énergétiques.
Malgré le soutien politique, l'industrie pétrolière reste prudente. Les entreprises hésitent à investir massivement en Alaska en raison des coûts élevés et des incertitudes politiques, notamment la possibilité que de futures administrations rétablissent des restrictions. L'industrie pétrolière américaine est déjà à des niveaux de production record, et les entreprises se concentrent davantage sur les rendements pour les actionnaires que sur de nouveaux projets à haut risque.