Énergie : toujours pas de démarrage pour l’EPR de Flamanville

Et un retard de plus, un. Prévue pour cet été 2024, la mise en route du réacteur nucléaire EPR de Flamanville a de nouveau été reportée par EDF et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), comme l’indiquent Les Échos et L’Usine Nouvelle, en raison « d’aléas techniques ».

Axelle Ker
Par Axelle Ker Publié le 29 août 2024 à 11h30
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Énergie : toujours pas de démarrage pour l’EPR de Flamanville - © Economie Matin
19,1 milliards d'eurosLe budget de l'EPR de Flamanville s'élève à plus de 19,1 milliards d'euros, contre 3,3 milliards initialement prévus.

Le lancement de l'EPR de Flamanville (encore) reporté

Lancé en 2007, le projet de réacteur EPR à Flamanville, initialement estimé à 3,3 milliards d’euros, devait être livré en 2012. Avec 12 ans de retard, la note s'élève désormais à 19,1 milliards d'euros selon la Cour des Comptes, et EDF est contraint, une nouvelle fois, de reporter la divergence, c'est-à-dire la mise en route de l'EPR de Flamanville, apprend-on dans les colonnes des Echos. Cette étape clé devait être lancée au mois de juillet 2024.

« Le réacteur a dû être arrêté à cause d'un certain nombre d'aléas techniques », a précisé une source proche des tests à nos confrères. Pour résoudre ces défaillances, EDF a dû procéder à des opérations de maintenance supplémentaires, retardant encore la mise en service.

Une faille de sécurité sur le circuit primaire

« Les essais et contrôles nous ont conduits à réaliser quelques opérations de maintenance pour fiabiliser certains matériels », a expliqué une source à Usine Nouvelle. Alain Morvan, le directeur de projet de l’EPR de Flamanville, a confirmé ces complications, affirmant que les équipes d’EDF ont rencontré plusieurs « soucis, notamment un gros problème sur un doigt de gant », précise Les Echos. Il s'agit d'un composant technique utilisé pour protéger les capteurs de température de conditions extrêmes, telles que de fortes pressions ou des substances corrosives. Ce dispositif permet aux capteurs de mesurer la température du fluide à l'intérieur d'un tuyau ou d'un réacteur sans être directement exposés, garantissant ainsi leur fonctionnement.

Avant de pouvoir procéder à cette étape, EDF doit encore obtenir l'autorisation de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). « Le dossier de demande d'accord de divergence sera déposé à l’ASN lorsque nous aurons terminé tous les préalables », a précisé EDF à Usine Nouvelle. Aucune demande n'a encore été déposée. EDF a néanmoins tenu à affirmer que le réacteur nucléaire sera opérationnel d'ici à la fin du mois de septembre 2024.

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Axelle Ker

Diplômée en sciences politiques et relations internationales, journaliste chez Économie Matin & Politique Matin.

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