Énergie : Engie s’inquiète d’une sortie du marché européen

La directrice générale d’Engie, Catherine MacGregor, a mis en garde le 22 juin 2024 dans La Tribune du dimanche contre les dangers potentiels de quitter le marché européen de l’énergie. Selon elle, cette structure est cruciale pour maintenir la stabilité des prix et éviter des risques majeurs.

Grégoire Hernandez
Par Grégoire Hernandez Modifié le 24 juin 2024 à 11h58
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Énergie : Engie s’inquiète d’une sortie du marché européen - © Economie Matin
82,6 MILLIARDS €Engie a dégagé 82,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2023.

Quitter le marché européen de l'énergie veut dire une hausse des prix ?

Catherine MacGregor affirme que le marché européen de l'énergie a prouvé son efficacité, surtout lors des crises énergétiques de 2022 et 2023. Elle explique que sans ce marché, nous serions exposés à des fluctuations de prix plus importantes, voire à des risques de black-out. Le marché repose sur un réseau d'infrastructures interconnectées qui permet aux pays de tirer parti des complémentarités de leurs systèmes de production d'énergie : solaire au sud, éolienne au nord, hydraulique, gaz et nucléaire. Cette interconnexion assure une meilleure stabilité des prix et une sécurité d'approvisionnement.

La patronne d'Engie met en avant les conséquences néfastes d'une sortie du marché européen. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, a suggéré dans Le Parisien des négociations avec Bruxelles pour déroger aux règles européennes de tarification de l'électricité en cas d'arrivée du RN à Matignon, affirmant que cela pourrait réduire les factures de 30 %. Cependant, MacGregor contre-argumente en précisant que remettre des barrières énergétiques augmenterait les risques de problèmes d'approvisionnement et de hausse des prix. Elle souligne que le marché européen a garanti l'approvisionnement de la France en électricité lors des pénuries de production nationale en 2022 et 2023.

Énergies renouvelables : Marine Le Pen veut les arrêter

MacGregor défend également les énergies renouvelables, qui représentent déjà plus de 150 000 emplois en France. Leur développement a permis d'éviter l'importation de 910 millions de barils de pétrole sur les vingt dernières années, réduisant ainsi la facture énergétique française de 40 milliards d'euros. Grâce aux avancées technologiques, ces énergies sont devenues moins coûteuses et plus rentables. Début juin 2024 sur BFMTV, Marine Le Pen a déclaré vouloir "arrêter les énergies renouvelables parce qu'elles ne sont pas propres" et démonter "un certain nombre" d'éoliennes.

Catherine MacGregor insiste aussi sur l'importance de maintenir et de renforcer le marché européen de l'énergie. Selon elle, cette structure est essentielle non seulement pour stabiliser les prix et assurer un approvisionnement fiable, mais aussi pour soutenir le développement des énergies renouvelables.

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Grégoire Hernandez

Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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