Les employés de Duralex peuvent respirer un grand coup et les écoliers pourront continuer à regarder leur âge dans le fond de leur verre. Le tribunal de commerce d’Orléans a rendu sa décision ce vendredi 26 juillet 2024 en désignant la Société coopérative de production (Scop) pour reprendre les activités de cette emblématique verrerie française, créée en 1945.
Emploi : la verrerie française Duralex a son sauveur !
Les 228 salariés de Duralex garderont leur emploi
C'était la proposition de reprise soutenue par plus de la moitié des salariés de la verrerie française (60 %) qui a finalement été choisie par le tribunal de commerce d'Orléans. Le sauveur désigné de Duralex, dont le site de production est situé à La Chapelle-Saint-Mesmin, sera donc la Société coopérative de production (Scop). Deux autres candidats étaient en lice pour la reprise de la verrerie française : le groupe Carlésimo, qui détient deux fonderies spécialisées dans la fabrication de quilles pour bateaux, et la Sarl Tourres et Compagnie, spécialisée dans les arts de la table et qui détient notamment la marque La Rochère.
Ces derniers proposaient respectivement de sauvegarder 125 des 228 emplois de Duralex pour Carlésimo, 183 pour la Sarl Tourres et Compagnie, tandis que Scop assurait la sauvegarde des 228 emplois. Le tribunal de commerce d'Orléans a tranché en faveur de la Scop arguant que le projet de Scop, forme d'entreprise dans laquelle les salariés sont également les associés majoritaires « répond de manière plus favorable au maintien durable de l'emploi et présente un projet industriel et marketing coherent et sérieux avec des garanties fortes ».
Placé en redressement judiciaire en avril 2024
Avec la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, et malgré un prêt de 15 millions d'euros accordé par l'État à l'hiver 2022-2023, Duralex n'a pas réussi à se relever. L'emblématique verrerie française avait en conséquence été placée en redressement judiciaire au mois d'avril 2024, ce qui menaçait l'emploi de ses 228 salariés.
Le projet de la Scop a très rapidement reçu un large soutien politique, notamment de la part de François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire qui avait exprimé un « immense espoir que l'entreprise continue à vivre à travers la Scop demain ». Les salariés aussi se sont mobilisés : 150 d'entre eux ont investi 500 euros chacun dans le projet de la Scop. Celui-ci a également reçu l'appui de la métropole d'Orléans et celui des élus locaux. Ces derniers s'étaient en effet proposés de racheter les murs et les 14 hectares de terrains de la verrerie Duralex, pour une valeur de 5 à 8 millions d'euros, mais aussi de garantir des prêts bancaires en cas de demande de la part de la Scop.