Une solution qui rapporte pour préserver l’emploi et l’activité des seniors

C’est parti pour la réforme des retraites. L’enjeu est de taille. Il se veut « présidentiel ». Les raisons de cette réforme, « mal vendue », tiennent à deux facteurs, mis en avant par le gouvernement aux yeux de l’opinion : le déficit annuel prévisionnel et la promesse présidentielle. Quelques dizaines de milliards à trouver chaque année pour rechercher un équilibre des comptes ?

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Par Jacques Martineau Publié le 7 février 2023 à 5h35
Seniors Travail
@shutter - © Economie Matin
5%Le plein emploi est atteint lorsque le chômage tombe sous la barre des 5%.

Activité et emploi au-delà de 55 ans !

La réalité du dilemme est autre. L’un des problèmes essentiels est avant tout celui de l’emploi et de l’activité des seniors, ainsi qualifiés au-delà de 55ans. Près d’un salarié sur deux est aujourd’hui sans emploi et l’âge de la retraite est reculé de deux ans (64 ans) pour une grande partie d’entre eux.

L’illusion politique du plein emploi est un mensonge d’État. Le taux de chômage, affiché de 7,3%, touche des chômeurs catégorie A (2,2 millions, hors Mayotte). Qu’en est-il des quelques 3 millions de « sans-emploi » supplémentaires, oubliés sur le tapis, dont un nombre important de seniors, tous métiers confondus ? Camouflés dans les statistiques avec des statuts différents ? C’est oublier également les centaines de milliers de nouveaux demandeurs d’emploi chaque année, arrivant sur le marché du travail.

Un maintien en activité des seniors : c’est possible !

Dans un système empêtré dans ses contradictions, des solutions existent. On estime à plus d’un million et demi le nombre de contrats d’activité et d’emplois accessibles à des seniors déclassés.

Pour y parvenir il faut favoriser l’activité marchande, grâce à un contrat d’activité tripartite à durée déterminée (18 mois),: employeur - assurance chômage -formation. Le salarié est embauché à plein temps : 2/3 payé par l’employeur dont 1/3 pris en charge par la formation, 1/3 par l’assurance chômage. Ce n’est pas un contrat aidé. La charge est réduite au tiers du coût réel (cotisations sociales incluses) pour l’employeur, responsable du choix et de l’orientation de la formation. Le nombre de ce type de contrats sera limité. Ce contrat (CATDD), renouvelable une fois, est destiné aux entreprises de taille intermédiaires, petites et moyennes, dynamiques et innovantes où il y a de nombreux gisements d’activité disponibles ou à créer.

Dans les conditions financières et d’accueil proposées, les PME et PMI peuvent en profiter avec une forte responsabilité à la fois dans la formation et le reclassement des seniors mis sur la touche par de plus grands ensembles à quelques 4 ou 5 ans de l’accès à la retraite. Il appartiendra en particulier à ces « liquidateurs » décidés à se séparer du salarié de rechercher et de trouver les employeurs pouvant bénéficier de CATDD avant de pouvoir se séparer de leur salarié.

Le succès de cette proposition dépendra de la qualité du dialogue social et de la volonté de réussite des parties (patronat syndicats et pouvoirs publics). L’État devra en être avant tout le stimulateur et le garant. L’activité produite engendrera de la richesse et aidera à développer la croissance en favorisant l’investissement et la consommation.

Avec plus de 10 milliards d’euros de recettes sociales et fiscales pour environ un million de contrats d’activité mis en place. Ce cercle vertueux de la réussite permettra non seulement de créer de l’emploi, mais de consolider le futur des retraites dont la réforme inévitable pourrait être repensée autrement !

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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