Inflation : Élisabeth Borne promet une baisse des prix des courses

Le gouvernement est sur tous les fronts, mais tout particulièrement sur la question de l’inflation. Le « trimestre anti-inflation » a été un échec. Et si l’opération est prolongée sur l’ensemble de l’année 2023, son succès ne dépend pas de l’exécutif. Ce sont les industriels qui doivent baisser les prix. Or, ils ne le font pas. Élisabeth Borne, Première ministre, a donc menacé à son tour.

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 12 juin 2023 à 9h58
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Inflation : Élisabeth Borne promet une baisse des prix des courses - © Economie Matin
5%L'inflation en mai 2023 devrait dépasser les 5%.

Juillet 2023 : le mois du début de la baisse de l’inflation ?

Bruno Le Maire, la première semaine de juin 2023, l’avait annoncé : l’inflation va se tasser. Le ministre de l’Économie compte mettre la pression sur les industriels, qui s’étaient engagés à faire baisser les prix en renégociant avec les distributeurs. Une renégociation qui n’a pas eu lieu, confirment le gouvernement et les distributeurs.

Désormais, les industriels sont prévenus. S’ils ne jouent pas le jeu, lis seront sanctionnés. En premier lieu, Bruno Le Maire a menacé de faire usage du « Name and Shame ». Mais si ça ne suffit pas, l’idée d’une taxation exceptionnelle a été évoquée à plusieurs reprises. Le gouvernement cherche par ailleurs à réduire son déficit, une nouvelle taxe et quelques centaines de millions d’euros de plus ne sont pas de refus.

Les effets des menaces, les Français pourraient les voir rapidement. Le ministre de l’Économie s’est engagé à ce que les prix baissent dès juillet 2023.

Élisabeth Borne promet exactement la même chose

Pour convaincre les industriels de l’agroalimentaire, Bruno Le Maire a reçu une aide notable. Élisabeth Borne, Première ministre, a réitéré la promesse d’une baisse des prix dès juillet 2023 le dimanche 11 juin 2023 dans l’émission « Dimanche en Politique » sur France 3. « L'inflation dans les prochains mois sera moins forte que ce qu'elle a été ces derniers mois pour des produits très importants pour les Français: les pâtes, l'huile, la volaille. »

Bruno Le Maire, lui, promettait des baisses de prix pour les ménages. « Très directement sur des rayons d'un certain nombre de produits où les prix de gros ont baissé là aussi les prix devront baisser de 2, 3, 5 peut-être jusqu'à 10% sur certains produits. » Élisabeth Borne, de son côté, ne s’essaye pas à une estimation. Mais elle réitère la menace : « on pourra être amenés à les taxer », affirme-t-elle en parlant des industriels.


Inflation : les prix vont-ils réellement baisser ?

Si le gouvernement menace, les industriels se taisent. Mis à part quelques annonces, rares, les négociations n’ont pas eu lieu. Et les Français ne peuvent faire rien d’autre que se demander : est-ce que les prix vont vraiment baisser ?

Car un ralentissement de l’inflation ne se traduit pas forcément par une baisse des prix. Lorsque les prix baissent trop, l’économie entre en déflation, ce qui est loin d’être une bonne nouvelle. Pour rappel, la Banque Centrale Européenne (BCE) vise un objectif d’inflation de 2% par an. Un niveau jugé juste pour maintenir la croissance et l’économie.

Les prix des produits alimentaires pourraient donc tout simplement stagner, que l’inflation baisserait par rapport aux pics connus en 2022 et 2023.

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Paolo Garoscio

Rédacteur en chef adjoint Après son Master de Philosophie, s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

1 commentaire on «Inflation : Élisabeth Borne promet une baisse des prix des courses»

  • Jean bonnot

    La solution on la connaît ! Liberté.
    Si ces incompétents n’avaient pas légiféré à tort et à travers depuis la loi Galland (Egalim 1, 2, 3) sans rien y comprendre, afin « d’encadrer » comme ils disent les relations commerciales, on en serait pas là!

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