Le 1ᵉʳ février 2025, les tarifs de l’électricité devraient enfin baisser, mais pas autant que les ménages l’espéraient. Initialement prévue en août 2024, la hausse du TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) a été reportée au 1ᵉʳ février 2025. Cette baisse sera donc moins importante.
Énergie : les prix de l’électricité baisseront en février 2025, mais…
Prix de l'électricité : une baisse modérée, mais attendue en février 2025
En février 2025, les consommateurs d’électricité français devaient avoir le droit à une baisse de leurs factures, estimée entre 10 et 15 %. Mais cette baisse sera moins importante que prévu en raison d’une décision du gouvernement de repousser la hausse du TURPE, qui devait avoir lieu de base le 1ᵉʳ aout 2024. Le TURPE, qui représente environ un tiers des factures d’électricité des ménages, est plus qu'essentiel au financement des gestionnaires de réseau comme RTE et Enedis. Ces derniers ont donc vu leurs recettes gelées en août 2024, pour éviter une hausse directe des factures des consommateurs.
Le TURPE, ou Tarif d'Utilisation des Réseaux Publics d'Électricité, est un levier fondamental pour la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) qui ajuste les prix pour financer les infrastructures électriques. Ce tarif, qui représente 90 % des recettes de RTE et Enedis, est réévalué périodiquement pour assurer le bon entretien des lignes électriques et permettre le raccordement des énergies renouvelables au réseau. Le report de la hausse de 4,8 %, prévu initialement pour août 2024, est une décision politique qui vise à lisser l'impact financier sur les ménages. Comme l’explique Roland Lescure, ministre délégué à l’Énergie, « apparaît dès lors plus logique de faire évoluer les tarifs de réseau de façon simultanée le 1ᵉʳ février 2025, ce qui conduirait à ne pas avoir de nouvelles évolutions avant le 1ᵉʳ février 2025 ». Cela permettra d’éviter une double hausse, tout en assurant les revenus nécessaires aux gestionnaires de réseau pour financer leurs investissements futurs.
Quelle réduction réelle des factures pour les ménages ?
Les ménages qui attendaient une baisse plus marquée seront donc déçus, car bien que le prix de l’électricité au kWh diminue, la hausse du TURPE réduira l’impact de cette baisse sur les factures globales. Le gouvernement table cependant sur cette décision pour stabiliser le marché et éviter des augmentations brusques dans un avenir proche. Résultat ? Avec la hausse du TURPE, la facture d'électricité devrait réduire de 1 %. Mais cette baisse des tarifs de l'électricité est toujours la bienvenue pour les ménages, surtout après des années de hausse continue depuis 2022. Pour les conducteurs de véhicules électriques, la diminution des prix de l’électricité pourrait également signifier une réduction des coûts de recharge, que ce soit à domicile ou sur des bornes publiques, bien que l’impact soit moins direct pour ces dernières.
RTE et Enedis doivent mobiliser des fonds colossaux pour assurer la transition énergétique du pays, estimés à 200 milliards d’euros d’ici à 2040. Ces investissements visent notamment à intégrer les énergies renouvelables au réseau, qu’il s’agisse de l’éolien ou du solaire, et à moderniser les infrastructures vieillissantes. La réévaluation du TURPE en février 2025 permettra donc aux gestionnaires de réseau d’obtenir les fonds nécessaires pour ces travaux. Toutefois, il reste à voir qui en supportera réellement le coût : les consommateurs devront-ils encore une fois mettre la main au portefeuille ? Une chose est certaine, les ménages risquent de contribuer à ces investissements sous une forme ou une autre, directement ou indirectement.