Le ministère de l’Éducation Nationale vient de dévoiler la répartition des postes pour la rentrée 2023. Plus de 1.000 postes seront supprimés face à la baisse du nombre d’élèves. Les académies de Lille et Paris sont les plus concernées.
Éducation nationale : il y aura encore moins de profs en 2023
L’Éducation Nationale supprime 667 postes dans le premier degré
Il y aura moins de profs en 2023. Le ministère de l’Éducation Nationale vient de présenter la répartition du nombre d’enseignants dans chaque académie. Cette mesure concerne la rentrée de septembre 2023. Une nouvelle baisse démographique des élèves est attendue par les services du ministère. Dans le premier degré, cela représente moins 63.000 élèves. Conséquence : 667 postes supprimés. Cette mesure concerne en premier lieu les académies de Lille et Paris. Concrètement, cela représente 155 équivalents temps-plein en mois en région parisienne et 150 suppressions dans le Nord.
À l’inverse, certaines académies bénéficieront de plus de postes. Dans celle de Mayotte, Versailles, Créteil, Nice et Montpellier, des créations de postes sont prévues dès septembre prochain. L’académie de Nice gagne des élèves, le ministère de l’Éducation Nationale augmente donc le nombre de professeurs. Reste à savoir si tous seront occupés après une rentrée 2022 marquée par une pénurie d’enseignants partout en France.
Le second degré pas épargné
Dans les collèges, moins d’élèves seront dans les salles de classe en septembre prochain. Une baisse de 840 élèves anticipe l’Éducation Nationale. Ainsi, les services de l’État actent 498 suppressions postes (en moyens d’enseignement) pour le second degré. Là-aussi, les académies de Paris et de Lille seront les premières touchées. Par ailleurs, des postes verront le jour dans les académies de Montpellier, Créteil, Versailles et Lyon.
En tout, l’Éducation Nationale supprime 1.100 postes dès la prochaine rentrée. Les syndicats s’indignent de cette situation. Selon eux, elle se traduit par une détérioration de la qualité de l’enseignement mais aussi des conditions de travail des enseignants. Face au manque d’attractivité de la profession, le signal envoyé n’est pas le bon. Le manque de professeurs spécialisés ou remplaçants à l’école primaire reste pointé du doigt.