Depuis l’adoption de la directive européenne sur le droit d’auteur en 2019, le droit voisin a suscité de nombreux débats. Ce concept vise à garantir une rémunération équitable pour les éditeurs de presse et les agences de presse en leur accordant un droit exclusif sur l’utilisation de leurs publications en ligne. Mais où en sommes-nous réellement ?
Médias : droits voisins et Google, la difficile négociation
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Modifié le 5 juin 2023 à 16h02
Un droit voisin encore trop peu utilisé
Malgré les nombreuses discussions sur le sujet, le droit voisin n'est pas encore largement utilisé par les éditeurs de presse. En France, la majorité des éditeurs ont signé des accords avec Google pour être inclus dans Google Actualités. Ces accords ont pour but de rémunérer les éditeurs pour l'utilisation de leurs contenus en ligne.
Les résultats de la mise en place du droit voisin
En Espagne, où le droit voisin a été mis en place en 2014, les résultats ont été mitigés. Bien que les éditeurs aient obtenu un droit exclusif sur l'utilisation de leurs publications en ligne, Google a décidé de ne plus inclure les publications espagnoles dans Google Actualités, entraînant une baisse importante du trafic pour ces éditeurs.
En France, la mise en place du droit voisin a également suscité des inquiétudes quant à la réduction de la diversité de l'information en ligne. Certains craignent que les éditeurs les plus importants soient avantagés au détriment des plus petits.
Les discussions à venir
Dans les mois à venir, les discussions vont se poursuivre. Les éditeurs de presse et les agences de presse demandent une mise en application plus stricte du droit voisin pour garantir une rémunération équitable pour l'utilisation de leurs publications en ligne. De leur côté, les géants du numérique défendent leur modèle économique actuel, arguant que les éditeurs bénéficient déjà d'une visibilité accrue grâce à leur inclusion dans les résultats de recherche.
Le débat est loin d'être terminé et il est difficile de prédire ses conséquences à long terme. Néanmoins, il est clair que ce sujet est au cœur des préoccupations des éditeurs de presse et des agences de presse, ainsi que des géants du numérique.