Tiré par la hausse du pétrole (Brent à 91$/baril), la résilience inattendue de l’activité américaine et l’ancrage hésitant des anticipations d’inflation en UEM, le taux 10 ans se tend autour de 4.25 % aux Etats-Unis, 2.6% en Allemagne et 3.15% en France. Les actions corrigent, en particulier les secteurs Consommation en Europe et Technologie aux Etats-Unis. Les valeurs japonaises, dopées par la faiblesse de la devise, surperforment. Le dollar s’affermit (€/$ ≈ 1.07 ; $/¥ ≈ 147.5).
Des doutes quant au scénario parfait d’atterrissage en douceur
Signes de résilience de l’activité US
L’ISM des services ressort à 54.5 en septembre, au-dessus des attentes, avec une remontée des composantes prix et emploi. Les inscriptions hebdomadaires au chômage reculent plus qu’attendu mais le Livre Beige de la Fed signale un moindre dynamisme de l’emploi. Au 2ème trimestre, la hausse du coût du travail pour les entreprises non financières est amortie par les gains de productivité. Mais le coût unitaire progresse plus vite que les prix de vente, d’où une probable pression sur les marges bénéficiaires.
Eurozone : croissance en berne et désinflation hésitante
Les enquêtes PMI d’août signalent une nette détérioration de l’activité. La croissance du 2ème trimestre est revue en baisse à +0.1%, une progression qui masque l’atonie de la demande intérieure (hors stock) et le recul des exportations. Les composantes prix des enquêtes PMI se raffermissent. Les attentes d’inflation des consommateurs semblent ancrées mais des tensions apparaissent à la marge.
Perte de momentum des services et de l’emploi en France
L’emploi décélère au 2ème trimestre avec seulement 20900 créations d’emplois salariés. Les enquêtes (PMI, Insee) d’août suggèrent une stagnation/contraction des services.
Japon : déception sur l’activité et l’inflation salariale
Croissance du 2ème trimestre revue en baisse à +1.2% q/q. Contributions négatives des composants de la demande intérieure (conso, investissement, immobilier) mais soutien de l’extérieur. Recul de la consommation réelle des ménages à -5% l’an en juillet et indicateur économique avancé en demi-teinte. La progression décevante des salaires à +1.3% l’an favorise le maintien du statu quo de la Banque du Japon.