Didier Maurin DCT pour la création de banques en Lituanie

Comment sécuriser ses investissements face à un système bancaire totalement inondé de dettes d’états ? C’est en se posant cette question que Didier Maurin, le fondateur de Katleya Advisor et dirigeant de Didier Maurin DCT, a imaginé une solution originale : créer sa propre banque en Lituanie pour y héberger ses actifs. Explications.

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Par Partenaire Publié le 18 septembre 2023 à 11h27
Creer Banque Lituanie
Didier Maurin DCT pour la création de banques en Lituanie - © Economie Matin

Un constat : le surendettement des états fragilise le système financier

Les déficits publics et le surendettement des états est un vieux serpent de mer de l’économie mondiale, que nos gouvernants cachent sous le tapis à chaque nouvelle élection. Une situation hors de contrôle qui s’est encore très fortement accentuée depuis la crise du Covid où le « quoi qu’il en coûte » a été érigé en règle d’or à l’échelle planétaire.

Résultat : le niveau d’endettement des états a atteint un niveau historique et semble totalement hors de contrôle, fragilisant très fortement l’ensemble du système financier et l’économie mondiale, « dans un monde où les réseaux bancaires traditionnels sont gorgés de dettes », comme l’explique Didier Maurin.

« Le surendettement des Etats par centaines de milliards fragilise des monnaies telles l’euro, le dollar, la livre sterling et le yen qui restent soumis à l’inflation et aux dévaluations, sans compter les risques de faillite d’autres banques comme ce qui est arrivé à la SVB ou à «First Republic» en Californie, car elles étaient gorgées de dettes d’état libellées en obligations cotées en bourse présentant une forte décote », indique-t-il.

Créer sa propre banque pour héberger ses actifs

Dans ce contexte, héberger ses actifs au sein de sa propre banque, permet de sécuriser ses investissements, puisqu’ils ne peuvent pas être contaminés par des actifs surendettés et potentiellement décotés. Mais, comme l’explique Didier Maurin (DCT), l’objectif il ne peut s’agir que d’une « business bank » d’actifs.

« C’est l’aspect banque d’affaires qui est intéressant ici, avec le souci constant de pouvoir cumuler un grand nombre d’actifs dans l’immobilier international et le «private equity» pour pouvoir contrer toute crise éventuelle tout en exploitant, comme les multinationales, les conventions fiscales internationales afin de payer le moins d’impôts possible », assure-t-il.

Des actifs qui peuvent être localisés partout dans le monde, et qui peuvent rassembler des appartements loués, des surfaces commerciales, des vignobles, des forêts, des maisons de retraite, mais également des prises de participation dans des biotech ou de l’intelligence artificielle. « Cette structure mondiale d’actifs, évitant les dettes d’états ne représentant que du papier surendetté à fort potentiel de risques, avec le statut de banque, peut représenter une opportunité dans un monde surendetté », ajoute Didier Maurin.

Lituanie : une règlementation exigeante mais attractive

La Lituanie est membre de l’Union Européenne et, à ce titre, toute création de banque dans le pays est soumise à la Directive 2013/36/EU du 15 Octobre 2013. De plus, les autorités lituaniennes sont exigeantes sur le sérieux et la crédibilité des candidats à la création de banque pour ne pas « prendre le moindre risque en accordant une homologation bancaire à un établissement qui pourrait contenir un risque systémique ».

« Tous les actionnaires d’une nouvelle banque doivent être parfaitement identifiés, de même que l’origine des fonds qu’ils entendent y investir, qui dirigera cette banque, et quels types de services elle proposera avec quelle politique de prix », précise Didier Maurin, qui ajoute que ses dirigeants doivent avoir « d’excellentes connaissances financières et une longue expérience dans le monde de la finance ».

Reste la question des fonds à avancer pour rendre ce type de projet viable. Si la législation lituanienne fixe la limite à 230'000 euros de capital social pour la création d’une banque, Didier Maurin (ex Didier Maurin Finance) estime qu’entre les frais de personnel et un service de compliance, un investisseur désireux d’ouvrir sa banque en Lituanie doit être prêt à investir 10 millions d’euros. « Ce qui est très peu lorsqu’il s’agit de posséder sa propre banque ayant une ouverture complète sur le marché européen », conclut-il.

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