La situation de la dette publique française continue d’inquiéter Bruxelles. Les mesures présentées par le gouvernement ne permettront pas d’atteindre les objectifs fixés en 2027 selon l’Europe.
Dette publique : la France dépense trop selon Bruxelles
La dette française ne baisse pas assez vite selon Bruxelles
La Commission européenne, gardienne vigilante des finances de l'UE, vient d'exprimer des préoccupations majeures sur la trajectoire budgétaire de la France. Qualifiant la situation de l'Hexagone de potentiellement non conforme aux directives de l'UE, Bruxelles soulève des doutes quant à la maîtrise des dépenses publiques françaises. Outre la France, trois autres pays, à savoir la Belgique, la Croatie et la Finlande, sont dans le viseur pour des raisons similaires.
Bruxelles réaffirme l'importance pour ces nations de respecter les limites fixées. Ces remarques interviennent après l'examen semestriel des budgets des 20 pays membres de la zone euro, un processus essentiel pour garantir la stabilité économique régionale. Le projet de budget français pour 2024, avec un déficit public prévu à 4,4 % du PIB, semble sereinement accueilli par le ministère des Finances, malgré les avertissements de la Commission.
Entre défis économiques et réformes budgétaires
Face à ces observations de Bruxelles, Bercy reste confiant, mettant en avant le respect historique de la France pour ses prévisions budgétaires hors périodes de crise, comme celle du Covid-19. Le gouvernement français prévoit une croissance des dépenses primaires nettes légèrement au-dessus du plafond fixé par l'UE, mais juge cet écart gérable. De plus, une réévaluation positive des perspectives de croissance de la France pourrait, selon Bercy, remettre le pays sur la bonne voie.
La situation actuelle intervient dans un contexte de réforme du Pacte de stabilité de l'UE. Ce dernier désigne un ensemble de règles budgétaires conçu pour maintenir l'ordre économique au sein de l'Union. Initialement suspendues en réponse à la pandémie de Covid-19 et aux répercussions de la guerre en Ukraine, ces règles seront réactivées début 2024. La réforme envisagée se concentrera davantage sur le suivi des dépenses plutôt que sur la dette en elle-même. Selon Bruxelles, il s'agit d'une approche plus pertinente pour évaluer la santé économique des États membres.