Les déménagements fréquents pendant l’enfance, souvent perçus comme bénéfiques, révèlent en réalité des impacts négatifs sur la santé mentale, augmentant les risques de dépression à l’âge adulte, selon une étude danoise récente.
Santé : les déménagements répétés, un risque pour la santé mentale des enfants
Les impacts des déménagements répétés
Les déménagements fréquents perturbent les réseaux sociaux, les liens affectifs et les routines familiales. Contrairement à l'idée reçue, cette mobilité résidentielle n'est pas nécessairement bénéfique pour les enfants. Selon une étude menée sur plus d'un million de personnes au Danemark, déménager plus d'une fois entre 10 et 15 ans augmente de 61 % le risque de dépression à l'âge adulte.
Les enfants confrontés à des déménagements fréquents perdent souvent des repères essentiels. Ces transitions peuvent créer un stress important, perturbant leur scolarité et leurs relations sociales. Le changement d'école et la perte de contacts avec des amis et des voisins peuvent générer un sentiment d'insécurité et d'isolement, contribuant à une instabilité émotionnelle.
Les conséquences sur la santé mentale
La dépression est une maladie mentale grave, avec des symptômes tels que l'anxiété, des troubles du sommeil, des pensées suicidaires, ainsi que des douleurs physiques et un affaiblissement du système immunitaire. Une étude publiée dans le JAMA Psychiatry souligne que les enfants ayant vécu des déménagements fréquents ont un risque significativement plus élevé de souffrir de dépression à l'âge adulte. Cette corrélation est observée indépendamment du niveau socio-économique.
Le rôle de la stabilité résidentielle
Une résidence fixe pendant l'enfance est souvent associée à une famille stable et à un sentiment d'appartenance à une communauté. Cela favorise des liens sociaux solides et un enracinement dans le quartier, éléments protecteurs contre les troubles mentaux. Les chercheurs notent que les enfants qui ne déménagent pas ont une meilleure stabilité émotionnelle et un sentiment de sécurité accru, réduisant ainsi le risque de dépression.
Il est essentiel de reconnaître ces risques et de mettre en place des stratégies pour minimiser l'impact des transitions résidentielles sur les enfants, afin de favoriser leur bien-être psychologique et leur développement harmonieux.