Le déficit public de la France devrait se maintenir au-delà des attentes en 2024, avec une prévision révisée à la hausse selon les première informations qui ont fuité dans la presse. Une mauvaise nouvelle pour le gouvernement qui devrait confirmer un nouveau dérapage du déficit ce qui pourrait se traduire par de nouvelles coupes budgétaires…
Déficit : il explosera en 2024 aussi !
Des économies budgétaires à foison
Cette situation découle d'une conjonction de facteurs, notamment des recettes inférieures aux prévisions et des contraintes budgétaires qui limitent les capacités du gouvernement à engager des réductions de dépenses.
Face à ce défi, des mesures économiques sont envisagées, y compris la proposition controversée d'une loi de finances rectificative, dans un contexte où la croissance économique n'est attendue qu'à 1% pour l'année en cours. Néanmoins, le gouvernement mise sur une accélération de la croissance en 2025 et 2026 pour redresser la situation financière et atteindre l'objectif de déficit de 3% du PIB fixé par l'Union Européenne pour 2027.
Le déficit public supérieur à 5% en 2024 ?
En 2024, le déficit public de la France est prévu à 5% voire 5,1% du PIB, selon les informations du journal Les Echos. Un dérapage net par rapport à l'objectif de 4,4% précédemment fixé pour 2024. Et un nouveau dérapage après celui de 2023.
Pour répondre au dérapage, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a initialement annoncé des mesures d'économies atteignant les dix milliards d'euros, limitées néanmoins par les cadres législatifs en vigueur. La proposition d'une loi de finances rectificative semble néanmoins écartée. Annoncée par Bruno Le Maire pour mai 2024, elle a été largement rejetée par Emmanuel Macron et Gabriel Attal, le premier confirmant qu’il n’en était pas question.
Déficit et croissance : du mieux en 2025 et 2026 ?
Malgré ces défis à court terme, les projections pour 2025 et 2026 suggèrent une potentielle amélioration, avec une croissance économique anticipée à 1,7% et 1,8% respectivement. Bruno Le Maire évoque « un vrai élan économique puissant » pour ces années, espérant que cette dynamique positive contribuera à la réduction du déficit public vers l'objectif de 3% du PIB exigé par l'Union Européenne pour 2027 et qui reste l’objectif du gouvernement. « Nous avons un point de consensus fort entre nous, le retour sous les 3 % en 2027. Il est légitime ensuite qu'il y ait un débat pour y parvenir », affirmé Mathieu Lefèvre, député Renaissance, cité par Les Echos.
Toutefois, le déficit pourrait bien déraper encore, et en tout cas ne pas atteindre le niveau espéré en 2025. Le gouvernement tablerait désormais sur 4,1 % de déficit en 2025, loin des 3,7 % anticipés initialement. Et ce malgré l’annonce de 20 milliards d’euros d’économies pour 2025, portant l’effort à 30 milliards sur deux ans. Insuffisant, selon la Cour des Comptes, qui estime nécessaire de trouver 50 milliards d’euros d’économies pour redresser les finances publiques.