Publié en septembre 2022 par Jean-Baptiste Giraud, directeur de la rédaction d’EconomieMatin.fr, « Dernière crise avant l’apocalypse » avait lancé un avertissement clair sur les risques d’une crise économique majeure, exacerbée par l’endettement public massif. À la lumière des événements récents autour du déficit budgétaire français de 2023, cette prédiction semble se matérialiser de manière alarmante.
Le deficit 2023 qui explose : Une prédiction de Jean-Baptiste Giraud qui se réalise ?
La crise anticipée s'incarne dans l'actualité
Dans son ouvrage, Jean-Baptiste Giraud soulignait la fragilité des économies mondiales, pointant du doigt l'endettement croissant des États comme une bombe à retardement pour le système financier global. Aujourd'hui, la situation budgétaire de la France illustre parfaitement cette mise en garde. Avec un déficit de l'État qui s'est creusé bien au-delà des attentes, atteignant 173,3 milliards d'euros fin 2023, les craintes exprimées par le directeur de la rédaction d'EconomieMatin trouvent un écho dans la réalité actuelle.
Un déficit inattendu : les chiffres alarmants
Les estimations les plus pessimistes prévoient que le déficit pourrait s'approcher des 6% du PIB, un niveau qui placerait la France parmi les pays les plus mal classés de la zone euro en termes de gestion budgétaire. Cette perspective est d'autant plus inquiétante que l'Italie, habituellement vue comme un élève à problèmes de l'Europe, table sur un déficit de 5,3% du PIB. La France se distingue donc non seulement par l'ampleur de son déficit mais également par l'incapacité apparente à inverser cette tendance, malgré les avertissements répétés de divers experts économiques et financiers.
La réponse du gouvernement : entre ambition et réalité
Face à cette situation critique, le gouvernement français, sous la houlette de Bruno Le Maire, semble osciller entre la nécessité de prendre des mesures concrètes pour réduire le déficit et la tentation de maintenir un cap politique coûteux. Les propositions contenues dans La Voie française de Le Maire, visant à transformer l'État-providence en un "État protecteur", soulèvent des questions sur la faisabilité de telles réformes dans le contexte actuel. La dégradation des finances publiques exige une action immédiate, mais la route vers la stabilisation semble semée d'embûches politiques et sociales.
Vers une crise de confiance ?
L'année 2024 pourrait bien devenir un tournant décisif pour la France, avec un risque réel de crise de confiance des investisseurs et des agences de notation. La possibilité d'une dégradation de la note de la dette souveraine française par les agences de notation, à venir fin avril, pèse lourdement sur les perspectives économiques du pays. Cette situation met en lumière les difficultés à concilier les impératifs budgétaires avec les ambitions politiques, dans un contexte où les choix de gestion de crise du passé commencent à montrer leurs limites.
Conclusion : Un avenir incertain
Dernière crise avant l'apocalypse de Jean-Baptiste Giraud, avec son analyse prémonitoire, résonne aujourd'hui comme un rappel urgent de la nécessité de repenser la gestion des finances publiques. Alors que la France se débat avec un déficit croissant et une dette publique alarmante, la question de l'insoutenabilité de son modèle économique et social nous saute aux yeux. La crise actuelle pourrait bien être le prélude à des réformes profondes, violentes, perçues comme injustes, et pourtant indispensables pour garantir l'avenir économique du pays. Pour sauver le pays !
Les agences de notation ne nous feront plus de cadeaux ni non plus les bailleurs de fonds qui auraient bien raison de craindre que la France puisse un jour faire défaut. Soyons clairs : si les trajectoires budgétaires continuent comme aujourd'hui, l'effondrement est inéluctable !