Le deficit 2023 qui explose : Une prédiction de Jean-Baptiste Giraud qui se réalise ?

Publié en septembre 2022 par Jean-Baptiste Giraud, directeur de la rédaction d’EconomieMatin.fr, « Dernière crise avant l’apocalypse » avait lancé un avertissement clair sur les risques d’une crise économique majeure, exacerbée par l’endettement public massif. À la lumière des événements récents autour du déficit budgétaire français de 2023, cette prédiction semble se matérialiser de manière alarmante.

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Publié le 21 mars 2024 à 5h30
Projet Loi Finances 2016 Etat Deficit
@shutter - © Economie Matin
5,3%L'Italie table désormais sur un déficit de 5,3% en 2024.

La crise anticipée s'incarne dans l'actualité

Dans son ouvrage, Jean-Baptiste Giraud soulignait la fragilité des économies mondiales, pointant du doigt l'endettement croissant des États comme une bombe à retardement pour le système financier global. Aujourd'hui, la situation budgétaire de la France illustre parfaitement cette mise en garde. Avec un déficit de l'État qui s'est creusé bien au-delà des attentes, atteignant 173,3 milliards d'euros fin 2023, les craintes exprimées par le directeur de la rédaction d'EconomieMatin trouvent un écho dans la réalité actuelle.

Un déficit inattendu : les chiffres alarmants

Les estimations les plus pessimistes prévoient que le déficit pourrait s'approcher des 6% du PIB, un niveau qui placerait la France parmi les pays les plus mal classés de la zone euro en termes de gestion budgétaire. Cette perspective est d'autant plus inquiétante que l'Italie, habituellement vue comme un élève à problèmes de l'Europe, table sur un déficit de 5,3% du PIB. La France se distingue donc non seulement par l'ampleur de son déficit mais également par l'incapacité apparente à inverser cette tendance, malgré les avertissements répétés de divers experts économiques et financiers.

La réponse du gouvernement : entre ambition et réalité

Face à cette situation critique, le gouvernement français, sous la houlette de Bruno Le Maire, semble osciller entre la nécessité de prendre des mesures concrètes pour réduire le déficit et la tentation de maintenir un cap politique coûteux. Les propositions contenues dans La Voie française de Le Maire, visant à transformer l'État-providence en un "État protecteur", soulèvent des questions sur la faisabilité de telles réformes dans le contexte actuel. La dégradation des finances publiques exige une action immédiate, mais la route vers la stabilisation semble semée d'embûches politiques et sociales.

Vers une crise de confiance ?

L'année 2024 pourrait bien devenir un tournant décisif pour la France, avec un risque réel de crise de confiance des investisseurs et des agences de notation. La possibilité d'une dégradation de la note de la dette souveraine française par les agences de notation, à venir fin avril, pèse lourdement sur les perspectives économiques du pays. Cette situation met en lumière les difficultés à concilier les impératifs budgétaires avec les ambitions politiques, dans un contexte où les choix de gestion de crise du passé commencent à montrer leurs limites.

Conclusion : Un avenir incertain

Dernière crise avant l'apocalypse de Jean-Baptiste Giraud, avec son analyse prémonitoire, résonne aujourd'hui comme un rappel urgent de la nécessité de repenser la gestion des finances publiques. Alors que la France se débat avec un déficit croissant et une dette publique alarmante, la question de l'insoutenabilité de son modèle économique et social nous saute aux yeux. La crise actuelle pourrait bien être le prélude à des réformes profondes, violentes, perçues comme injustes, et pourtant indispensables pour garantir l'avenir économique du pays. Pour sauver le pays !

Les agences de notation ne nous feront plus de cadeaux ni non plus les bailleurs de fonds qui auraient bien raison de craindre que la France puisse un jour faire défaut. Soyons clairs : si les trajectoires budgétaires continuent comme aujourd'hui, l'effondrement est inéluctable !

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Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

1 commentaire on «Le deficit 2023 qui explose : Une prédiction de Jean-Baptiste Giraud qui se réalise ?»

  • Astianax

    La crise de confiance a été actée en octobre 2017 et elle ne l’a pas empêché de se faire réélire… Et surtout cette aggravation des finances publiques était tellement prévisible compte tenu du Roi Macron, l’instar de Louis XIV, qui n’a pas regardé à la dépense pendant près de 7 ans…de 2017 à nos jours! Enfin, Macron se réveille… sauf qu’il est tard pour se réveiller car il fallait surtout éviter le « quoiqu’il en coûte » qui a été une sombre ânerie (pour être poli)…

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