En décembre 2024, les variations de l’indice des prix à la consommation (IPC) révèlent des tendances économiques contrastées. Entre stabilisation des prix alimentaires et hausse des coûts de l’énergie, qu’implique cette dynamique pour les consommateurs ?
Décembre 2024 : L’inflation en France garde le cap
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Publié le 7 janvier 2025 à 9h52
4,9%En 2023, la France a connu une inflation de 4.9 %
Le 7 janvier 2025, l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié les estimations provisoires de l'Indice des prix à la consommation (IPC). Avec une augmentation annuelle de 1,3 %, l'inflation poursuit son rythme modéré amorcé fin 2023. Mais cette stabilité cache des évolutions dans les différentes catégories de produits et services.
Un niveau d’inflation maîtrisé, mais des disparités sectorielles
Selon les données provisoires de l'INSEE, l'IPC a progressé de 1,3 % sur un an en décembre 2024, un niveau identique à celui de novembre. Cette stabilité reflète une compensation entre plusieurs facteurs :
- Une hausse des prix de l'énergie (+1,2 % en décembre contre -0,7 % en novembre), notamment des produits pétroliers.
- Une baisse des prix des produits manufacturés (-0,4 % sur un an).
- Une ralentissement des prix de l’alimentation, particulièrement des produits frais (-0,1 % sur un mois).
Le tableau ci-dessous résume l'évolution des prix en France en décembre 2024 pour les principales catégories de produits et services :
| Catégorie | Variation annuelle (%) | Variation mensuelle (%) |
|---|---|---|
| Alimentation | +0,2 | 0,0 |
| Produits frais | +1,8 | -0,1 |
| Énergie | +1,2 | +0,2 |
| Produits manufacturés | -0,4 | -0,3 |
| Services | +2,3 | +0,2 |
| Tabac | +8,7 | 0,0 |
Ces disparités reflètent les tensions spécifiques à chaque secteur, influencées par des facteurs tels que l’évolution des prix des matières premières et la demande des consommateurs.
Pourquoi l’inflation reste basse en France ?
Pourquoi cette évolution ?
Plusieurs éléments expliquent la stabilité globale de l'inflation :
- Hausse des prix de l’énergie : Malgré une légère reprise des prix pétroliers, leur impact reste limité grâce à une demande saisonnière stable.
- Baisse des produits manufacturés : La concurrence internationale et des promotions de fin d'année ont contribué à une réduction des prix.
- Alimentation stable : Bien que l’inflation alimentaire ait ralenti, certains segments comme les produits frais demeurent volatils.
Les conséquences pour les ménages
- Pouvoir d'achat : Une inflation modérée maintient la pression sur les ménages, notamment ceux fortement dépendants des énergies fossiles.
- Consommation : La stabilité des prix alimentaires et manufacturés pourrait encourager une consommation plus dynamique au début de 2025.
Comparaison internationale : l'indice IPCH
L'Indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), utilisé pour comparer l'inflation entre pays européens, montre une progression annuelle de 1,8 % en France, contre 1,7 % en novembre. Ce chiffre reste inférieur à celui de nombreux voisins européens, soulignant une gestion relativement efficace de l'inflation en France.
La France confirme en outre avoir atteint l’objectif de la Banque de France qui est le même que celui de la BCE : une inflation inférieure à 2%. Désormais, toutefois, il faudra permettre aux prix d’augmenter car si l’inflation a baissé, elle est finalement trop basse. La BCE prévoit en effet une inflation de 2 % annuelle comme objectif de long terme capable de garantir la croissance.
Les données de décembre 2024 montrent une inflation modérée, mais masquent des réalités contrastées entre les secteurs. Si la stabilité des prix alimentaires et la baisse des produits manufacturés offrent un répit aux ménages, la hausse des prix de l'énergie reste un sujet de préoccupation.