Malgré sa faillite en 2017, Takata continue de faire couler beaucoup d’encre. Et pour cause, ses airbags défectueux sont à l’origine de plus d’une dizaine de décès d’automobilistes français, comme le révèle une enquête de Radio France publiée le 8 janvier 2025. Pourtant, bon nombre de véhicules circulent encore sur les routes malgré ce scandale d’envergure internationale.
Danger de mort : airbags Takata, votre auto est-elle concernée par le rappel ?
15 décès. Les airbags de Takata sont à l'origine de 15 décès en France depuis 2016, selon les conclusions de l'enquête de Radio France. La majorité (14 morts) a eu lieu dans les départements d'outre-mer en raison des conditions météorologiques de ces territoires. Le ministère des Transports, en collaboration avec le ministère de l'Aménagement du territoire et de la Transition écologique, a décidé de relancer une campagne de rappel sur tous les véhicules susceptibles d'être équipés d'airbags Takata, mardi 7 janvier 2025.
Scandale sans fin pour les airbags de Takata
Le scandale Takata a éclaté en 2014, tandis que la faillite de l’entreprise japonaise a eu lieu en 2017. Pour autant, cette dernière n’a pas mis fin aux dangers pour les automobilistes, loin de là. Les airbags en cause contiennent du nitrate d’ammonium, une substance instable, particulièrement sensible à l’humidité et à la chaleur. Dans ces conditions, la cartouche de gaz peut exploser et projeter des éclats de métal, blessant gravement les occupants du véhicule, ou les tuant dans certains cas.
Les modèles de véhicules concernés ont été fabriqués entre 1998 et 2019. Comme le rapporte France Info, le dernier accident mortel en date lié à un airbag Takata, a eu lieu il y a un mois tout juste, soit le 8 décembre 2024, en Guadeloupe, sur un modèle Polo de la marque Volkswagen.
L'immobilisme des constructeurs automobiles pointés du doigt
L’enquête de Radio France souligne que, malgré les alertes répétées, plusieurs constructeurs ont tardé à agir. Honda et Toyota ont été les premiers à prendre des mesures préventives en 2013, soit juste avant l'éclatement du scandale. Le groupe Stellantis, pour sa part, n’a lancé des rappels massifs qu’en 2024 au travers de sa campagne dite « stop drive », demandant aux propriétaires de certains modèles de cesser immédiatement d’utiliser leur véhicule.
Si vous avez un véhicule fabriqué par l'une de ses marques automobiles entre 1998 et 2019 : Audi, BMW, Cadillac, Chevrolet, Chrysler, Citroën, Cupra, DS, Ferrari, Ford, Honda, Jeep, Land Rover, Mazda, Mercedes, Mitsubishi, Nissan, Opel, Seat, Skoda, Suzuki, Toyota, Volkswagen, vérifiez si celui-ci est concerné par le rappel airbag Takata sur le site ecologie.gouv.fr. N'hésitez pas également à amener votre véhicule auprès d'un garagiste afin que celui-ci change vos airbags.