Dairy Queen veut conquérir la France

La chaîne américaine de restauration rapide Dairy Queen, spécialisée dans les desserts glacés et les burgers, prévoit d’ouvrir ses premiers restaurants en France. Déjà présente dans plusieurs continents, l’enseigne entend s’appuyer sur le succès de ses concurrents pour s’imposer sur un marché français en pleine expansion.

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Par Aurélien Delacroix Publié le 17 septembre 2024 à 12h00
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Glastonbury, Connecticut, USA – June 4, 2022: Young millennial woman at home sitting at table eating ice cream from the fast food chain Dairy Queen - © Economie Matin
200Dairy Queen a l'intention d'ouvrir 100 à 200 restaurants en France, au minimum.

Dairy Queen, qui compte actuellement 7.500 restaurants à travers le monde, veut établir sa présence en France d’ici 2026-2027. Nicolas Boudet, directeur général international de l’enseigne, a confirmé à BFM Business que la chaîne de restauration rapide voit en l’Hexagone un « marché stratégique ». Cependant, le projet reste conditionné à la recherche d’un partenaire local.

Une arrivée programmée de Dairy Queen sous conditions

Dairy Queen envisage un modèle de franchise, une stratégie commune pour les enseignes américaines qui s’installent en Europe. « Rien n'est encore signé, mais nous écoutons attentivement ceux qui nous ont approché », indique Nicolas Boudet, qui précise que la sélection se portera sur un groupe « expérimenté » dans le secteur de la restauration rapide.

Une fois le partenaire trouvé, il faudra attendre entre 12 et 16 mois avant de voir les premiers restaurants ouvrir. L'objectif initial de Dairy Queen est modeste, avec quelques établissements prévus à l’ouverture, mais l’ambition est claire : « 100 à 200 restaurants semblent un minimum » pour s'installer durablement sur le marché français.

Si Dairy Queen s'apprête à franchir les portes de la France, ce n'est pas la première fois que la chaîne tente de s'imposer en Europe. Elle avait déjà essayé de s’installer en Italie et en Slovénie, sans succès. En 2015, l’enseigne avait également annoncé son arrivée en Pologne, mais les restaurants ont fermé l’année suivante. Malgré ces échecs, Nicolas Boudet se montre optimiste, affirmant que ces expériences ont permis à Dairy Queen « d’apprendre ce qu’il ne fallait pas faire ».

Une offre variée pour séduire les consommateurs français

La France, avec son marché mature et sa forte demande pour les enseignes de fast-food, semble offrir un environnement plus favorable. La multiplication des chaînes américaines ces dernières années en témoigne, avec des noms comme Five Guys, Popeyes ou encore Burger King qui ont réussi à s’installer durablement. Pour Dairy Queen, ces réussites sont un signal encourageant.

Ce qui distingue Dairy Queen des autres enseignes, c’est son offre double, basée à la fois sur ses célèbres desserts glacés, comme le « Blizzard », et ses produits chauds typiques du fast-food, notamment les burgers. Cette stratégie vise à capter l’attention des consommateurs tout au long de la journée, qu’ils soient à la recherche d’un repas rapide ou d’une pause sucrée.

La société-mère de Dairy Queen, International Dairy Queen, appartient au conglomérat Berkshire Hathaway, dirigé par le milliardaire américain Warren Buffett. Avec un chiffre d’affaires de 6,37 milliards de dollars en 2023, l’entreprise a les moyens de mener à bien son expansion en France.

Cependant, la concurrence s’annonce rude. Outre les géants américains déjà présents, Dairy Queen devra aussi composer avec les enseignes locales comme Big Fernand, ainsi qu’avec la popularité croissante des tacos et kebabs. Malgré tout, Nicolas Boudet reste confiant : « Quand on voit ce qu'ont pu faire des enseignes comme McDonald's ou Burger King, cela nous donne beaucoup d'espoir ».

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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