Un homme de 29 ans comparaît devant la justice, accusé d’avoir détourné des millions d’euros grâce à une arnaque au Compte personnel de formation (CPF). Ce système, conçu pour financer la formation professionnelle des actifs, a été exploité via des sociétés fictives, mettant en lumière une fraude de grande ampleur.
Fraude au CPF : une arnaque de plusieurs millions d’euros devant la justice
Une fraude complexe à plusieurs millions d’euros
Jeudi 3 octobre, un homme de 29 ans est présenté devant un juge d’instruction à Paris, soupçonné d’être au cœur d’une arnaque de grande envergure au Compte personnel de formation (CPF). Le montant total des sommes détournées à travers cette fraude se compte en millions d’euros, avec plusieurs complices déjà mis en examen dans cette affaire. L’enquête, qui a débuté en septembre, a permis d’arrêter plusieurs individus liés à des sociétés fictives. Ces dernières auraient été créées dans l’unique but de siphonner les fonds destinés à la formation professionnelle.
Le dispositif du CPF, actif depuis 2019, permet à chaque travailleur en France d'accumuler des droits à la formation, financés par la Caisse des dépôts. Ce système a toutefois été exploité par des réseaux criminels, qui ont conçu de fausses sociétés de formation pour récupérer frauduleusement ces crédits. Dans cette affaire, les enquêteurs ont identifié des sociétés ayant reçu des sommes conséquentes, certaines avoisinant les centaines de milliers d’euros.
Le rôle central des sociétés fictives et des faux stagiaires
L’arnaque au CPF repose sur la création de sociétés fictives et l’inscription de faux stagiaires pour percevoir des fonds. L’enquête menée par la Brigade de répression du banditisme (BRB) de Versailles a permis de révéler un réseau de fausses entreprises, créées dans le but de détourner les crédits alloués au CPF. L’un des suspects, arrêté le 17 septembre, est à la tête de sociétés ayant reçu plus de 16 millions d’euros.
Selon les autorités, ce réseau ne se limitait pas uniquement à la fraude au CPF. Il existait des liens avec d'autres activités criminelles, notamment un trafic de véhicules volés orchestré depuis Dubaï. Cette interconnexion entre différents types de fraudes souligne l'ampleur de l'affaire et la complexité des montages financiers utilisés. Les enquêteurs s’intéressent également à l'implication de certains fonctionnaires, soupçonnés d’avoir fourni des informations sensibles via des réseaux sociaux comme Snapchat et Telegram pour protéger les activités illégales.
Dans les prochains jours, les investigations se poursuivront pour déterminer l’étendue exacte des sommes détournées, ainsi que la responsabilité des autres individus impliqués. Le procès à venir promet d’éclairer davantage sur les rouages de cette escroquerie au CPF, qui a gravement nui à un système essentiel pour la formation des actifs en France.