Avec la première vague de chaleur de 2024, de nombreux ménages français se retrouvent à bouillir dans leur logement, même ceux récemment rénovés. En France, plusieurs millions de logements sont des bouilloires thermiques, selon la Fondation Abbé Pierre, c’est-à-dire des logements où la température peut dépasser les 35°C.
Le confort d’été : le grand oublié du DPE
Alors que nous cherchons à massifier la rénovation énergétique, une question s’impose : nos rénovations actuelles sont-elles adaptées au climat futur ?
Avec le réchauffement climatique, les hivers deviennent plus courts et doux, tandis que les étés sont de plus en plus chauds et prolongés. Cette évolution pose des défis considérables pour le confort thermique de nos habitations. Et les travaux réalisés aujourd'hui doivent rester efficaces face aux conditions climatiques de 2050 et au-delà.
Pourtant, le confort d'été est encore trop souvent négligé. Par exemple, un bien noté A ou B selon le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) peut en réalité devenir une fournaise en été.
En parallèle, les aides financières de la rénovation énergétique, véritable boussole du marché, se concentrent peu sur le confort estival. Les isolants biosourcés, les protections solaires, les ventilations nocturnes sécurisées et les brasseurs d'air sont souvent ignorés.
Pourtant, de nombreuses solutions existent. Pour lutter contre la chaleur, avant l’installation d’une climatisation, il faut protéger du soleil (volet, store…), isoler, et ventiler !
Alors que la rénovation énergétique est au cœur de la politique, nous pensons qu'il est temps de créer un indicateur valorisant les rénovations en fonction du confort global. Le DPE doit devenir un outil permettant à un usager, acheteur ou locataire, de se projeter dans le confort futur de son logement, et pas uniquement sur les factures d’énergie. Et les aides doivent impérativement être orientées vers des solutions qui améliorent le confort.