La COM’ : intox, manipulation et désinformation…

Les politiques, les dirigeants, les journalistes à travers la presse, les médias en raffolent de la COM’. Ces droits à la parole à l’écrit et à l‘image sont précieusement orchestrés, tout en proclamant une totale liberté (choisie et censurée).

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Par Jacques Martineau Publié le 17 juin 2023 à 10h35
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La COM’ : intox, manipulation et désinformation… - © Economie Matin
25% Emmanuel Macron stagne à 25 % d'opinion favorable

Les abus du « monde politique », reconnus mais jamais contestés

C’est ainsi que quelques dizaines politiques s’emparent des antennes et des tribunes, au gré de journalistes, d’animateurs, d’experts, de commentateurs et d’invités (toujours les mêmes), sans limites d’âge des plus jeunes aux plus encartés. Promettre, parler au futur, endoctriner en tentant de convaincre, seule la COM’ est à la hauteur du défi…

Cette communication fréquente est en général sans « fond » (message). Elle intervient sous toutes ses « formes » (modes de présentation) pour séduire. Quant à son « contenu » (les mots pour le dire) il est vide de sens. Les communiqués fleurissent. On imagine, on invente, on improvise. Le ridicule ne gêne personne. On trouve dans les abus de langage provocateurs des défenseurs de tous bords, adeptes de ces nouveaux moyens de persuasion.

La manipulation est à l’ordre du jour. Cet exercice n’est pas nouveau, mais les supports actuels favorisent un arrosage médiatique continu. La politique « spectacle » occupe les médias.

Les interprétations : chacun y trouve ce qu’il veut bien entendre

Devant la communication d’un message à caractère officiel, l’opinion est partagée. Les uns, inconditionnels, affirment leur talent de « perroquet », (< 20%) ; les opposants actifs refusent le message (> 30%). Près de 20% sont en permanence indifférents au contenu du message, tandis qu’un « bon tiers » des citoyens ignore même son existence.

Les résultats favorables ou relativisés sauvegardent l’essentiel. L’arrosage sur les chaines périphériques est dûment entretenu par une certaine presse et des journalistes « au service ». Les commentateurs en majorité choisis contiennent toute forme d’opposition, même argumentée. Le « non-dit » est largement exploité. Il fait l’objet de toutes les interprétations, ce qui laisse penser que l’opinion peut être manipulée.

Des comportements courants exaspèrent : le « changement radical de position » sans explication, le « dire tout et son contraire » dans un même propos et le refus incessant du « droit à l’erreur ». Le mépris et l’arrogance de certains politiques, Exécutif et majorité inclus, sont les principales caractéristiques de pouvoirs faibles contraints de diviser ou de se renfermer sur eux-mêmes pour tenter de crédibiliser un message d’unité qualifié de rassembleur.

De simples rappels

La citation de Georges Orwell résume le comportement et la tenue du discours politique toujours à l’ordre du jour : « Le discours politique est destiné à donner aux mensonges l’accent de la vérité et l’apparence de la solidarité à un simple courant d’air ».

On peut en conclure aussi comme Raymond Devos que « parler pour ne rien dire, quand on ne sait pas quoi dire, c’est dire ce qu’il faut en sachant qu’il le faut car on n’a rien à dire… » Mais il est indispensable d’y mettre la « forme » ! C’est aussi l’art de l’intoxication !

Jacques Martineau

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Après un long parcours scientifique, en France et outre-Atlantique, Jacques Martineau occupe de multiples responsabilités opérationnelles au CEA/DAM. Il devient DRH dans un grand groupe informatique pendant 3 ans, avant de prendre ensuite la tête d'un organisme important de rapprochement recherche-entreprise en liaison avec le CNRS, le CEA et des grands groupes du secteur privé. Fondateur du Club Espace 21, il s'est intéressé aux problèmes de l'emploi avec différents entrepreneurs, industriels, syndicalistes et hommes politiques au plus haut niveau sur la libération de l'accès à l'activité pour tous. Il reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre National du Mérite et pour l'ensemble de sa carrière, le ministère de la recherche le fera chevalier de la Légion d'Honneur.

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