Climat : les financements de la France baissent, mais restent parmi les plus élevés

À quelques jours de la COP29 (11 novembre 2024–22 novembre 2024), la direction générale du Trésor a annoncé le 8 novembre 2024 une baisse de 5 % des financements de la France pour le climat en 2023.

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Par Grégoire Hernandez Publié le 8 novembre 2024 à 9h30
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Climat : les financements de la France baissent, mais restent parmi les plus élevés - © Economie Matin
31 %En 2023, la France se positionne comme le deuxième pays contributeur au sein de l’Union européenne, après l’Allemagne, représentant 31 % des financements climatiques européens.

Climat : une baisse des financements de la France observée

En 2023, la France a alloué 7,2 milliards d’euros à des projets climatiques destinés aux pays en développement, soit une diminution de 400 millions d’euros par rapport à 2022. Ces financements visent à favoriser l’adaptation et l’atténuation des effets du changement climatique, avec 2,8 milliards d’euros spécifiquement dédiés à l'adaptation. Selon le ministère de l'Économie, Antoine Armand, cette diminution appelle à « mobiliser davantage le secteur privé dans une approche partenariale ».

Malgré ce recul, la France reste parmi les leaders mondiaux en matière de finance climatique. En 2023, elle se positionne comme le deuxième pays contributeur au sein de l’Union européenne, après l’Allemagne, représentant 31 % des financements climatiques européens. Cette contribution dépasse largement la « juste-part » définie lors de la COP15, lorsque les pays développés s’étaient engagés à mobiliser collectivement 100 milliards de dollars par an jusqu'en 2025.

Quels enjeux à la COP29 ?

Cet objectif de 100 milliards a été atteint pour la première fois en 2022, avec 115,9 milliards de dollars enregistrés par l'OCDE.
À noter que les financements pour le climat de la France passent majoritairement par l'Agence française de développement (AFD) et se composent de prêts (79 %) et de dons (15 %).

La COP29 de Bakou (Azerbaïdjan) représente un moment clé pour la France et ses partenaires européens. Il s'agit d'une chance de repenser les engagements au-delà de 2025 et d'impliquer de nouveaux acteurs sur la scène des financements climatiques. Le but ? Convaincre des pays comme la Chine, la Corée du Sud ou les riches États du Golfe de participer aux efforts, en mettant la main à la poche. Pour Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, l'idée est simple : « Ceux qui en ont les moyens doivent contribuer davantage. » La France espère ainsi équilibrer les responsabilités historiques liées aux émissions de CO2 et créer une dynamique de soutien qui dépasse les frontières traditionnelles des pays donateurs.

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Étudiant en école de journalisme. Journaliste chez Économie Matin depuis septembre 2023.

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