Après la mobilisation historique du 19 janvier 2023, où plus d’un million de personnes sont descendues dans la rue contre la réforme des retraites, de nouvelles journées d’action sont annoncées par les syndicats. Et ces derniers ont également menacé de se mobiliser durant les vacances scolaires… ce qui ne semble pas du tout plaire à Clément Beaune.
Retraites : Clément Beaune menace le droit de grève dans les transports
Réforme des retraites : le gouvernement craint des perturbations le 31 janvier 2023
Le front syndical, uni contre la réforme des retraites, a déclaré que la prochaine journée de mobilisation se tiendra le 31 janvier 2023. Elle aura lieu, le gouvernement maintenant sa réforme et, surtout, le report de l’âge légal à 64 ans. Et d’ores-et-déjà, Clément Beaune, ministre des Transports, s’inquiète des perturbations. « Je sais qu’elle va créer encore des perturbations dans les transports », a-t-il déclaré sur FranceInfo le 24 janvier 2023.
« Une journée de mobilisation, inévitablement, va avoir des impacts dans les transports publics », confirme le ministre. Un fait qu’il déclare regretter même s’il « respecte le droit de mobilisation sociale, syndicale ». Du moins, jusqu’à un certain point.
Car concernant la menace de mobilisation lors des vacances d'hiver, il demande « du respect et de la responsabilité ». Il demande donc aux syndicats que la mobilisation ne soit pas forte.
Le droit de grève dans les transports bientôt menacé ?
Interrogé sur la question des grèves et des blocages, notamment dans les transports, Clément Beaune juge qu’on « peut améliorer le système actuel ». S’il confirme que « la réquisition c’est le dernier recours » du gouvernement, il a d’autres pistes. Notamment « des délais d’anticipation un peu plus grands » en cas de mobilisation.
Il ne nie pas s’intéresser à la législation italienne. Cette dernière prévoit « des jours qui sont préservés », durant lesquels les grèves sont tout simplement interdites. Un projet qui pourrait être à l’ordre du jour du gouvernement… mais pas tout de suite.
Conscient qu’un tel changement dans le droit de grève en France aurait des conséquences importantes, Clément Beaune repousse le débat à après l’adoption de la réforme des retraites.