La circulation inter-files prolongée pour les motards

Conduire une moto ou un scooter en ville offre une plus grande flexibilité, notamment dans les embouteillages où ces véhicules se faufilent avec aisance entre les files d'attente. Toutefois, cette liberté n'était pas sans accrochage, suscitant souvent l'irritation des automobilistes. Pour clarifier la situation, une expérimentation a été lancée le 2 août 2021 dans 21 départements, permettant légalement cette pratique jusqu'à fin 2024. Ce test, confirmé par un arrêté récent, offre l'opportunité d'évaluer l'impact et les bénéfices de la circulation inter-files.

Quelles conditions pour la circulation inter-files ?

Le cadre de cette pratique autorise les deux-roues motorisés à se faufiler entre les voitures dans certaines conditions très précises. Pour que la circulation inter-files soit permise, il faut que les véhicules soient à l'arrêt et que la manœuvre s'effectue sur les deux voies les plus à gauche de la chaussée. Les motards doivent maintenir une vitesse inférieure à 50 km/h et s'assurer qu'il n'y a pas de travaux, de neige ou de verglas. Toute infraction à ces règles est passible d'une amende de 135 € et d'un retrait de trois points sur le permis de conduire.

Cette autorisation spécifique ne s'applique qu'aux autoroutes et routes à deux chaussées séparées par un terre-plein central, ayant au moins deux voies par sens et une vitesse maximale de 70 km/h. La sécurité des motards et des autres usagers de la route est la priorité, d'où la mise en place de règles strictes encadrant cette pratique

Où et jusqu'à quand ?

Cette expérimentation concerne 21 départements français, incluant des zones densément peuplées comme Paris, Lyon, et Marseille. Les régions sélectionnées permettent de tester la circulation inter-files dans divers contextes urbains et périurbains pour évaluer son efficacité et sa sécurité. Pour le moment, cette expérimentation a pour but d'« étudier les conditions dans lesquelles cette pratique pourrait être autorisée, sécurisée et enseignée » selon des déclarations de la Sécurité Routière rapportées par 20 Minutes.

Bien que l'expérimentation soit programmée jusqu'au 31 décembre 2024, son avenir au-delà de cette date reste incertain. Les conclusions du rapport final du CEREMA, attendues prochainement, seront décisives pour déterminer si cette pratique peut être généralisée ou même intégrée de façon permanente au Code de la route.