Alors que les chiffres officiels du chômage pour le deuxième trimestre 2023 viennent d’être publiés, une analyse approfondie révèle des nuances importantes. Entre les chiffres officiels, le « halo » du chômage et les controverses qui entourent ces données, plongeons dans les détails.
Chômage en France : lumière sur les chiffres et les controverses
Les chiffres officiels : une baisse continue mais modérée
Selon les données publiées par le ministère du Travail à propos du chômage, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A (ceux n'ayant aucune activité) a légèrement baissé de 0,2% au deuxième trimestre 2023, s'établissant à 3,011 millions. En incluant les catégories B et C (ceux ayant une activité réduite), ce chiffre atteint 5,343 millions, en baisse de 0,5% par rapport au trimestre précédent.
En Occitanie, une amélioration notable a été observée avec une baisse de 1% du nombre de chômeurs par rapport au premier trimestre 2023. Cependant, certaines régions, comme la Bretagne, l'Île-de-France et le Grand Est, ont vu leurs chiffres du chômage augmenter.
Le « halo » du chômage : une réalité souvent négligée
Le gouvernement se félicite d'un taux de chômage au plus bas depuis une dizaine d'années, avec un taux de 7,1% au premier trimestre. Cependant, si l'on tenait compte du « halo » autour du chômage, ces personnes en recherche d'emploi qui n'entrent pas dans les statistiques officielles, le taux serait plus proche de 12%. Ce concept, qui ne fait pas consensus chez tous les économistes, englobe les personnes souhaitant travailler mais ne répondant pas aux critères du chômage au sens du Bureau international du travail (BIT). Au premier trimestre 2023, ce halo concernait 1,9 million d'individus.
Cependant, les chiffres du chômage sont souvent sujets à controverse.
Par exemple, bien que le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A ait diminué de 5% sur un an, le nombre de personnes ayant eu une activité réduite courte (catégorie B) a diminué de 2,1% par rapport au trimestre précédent. De plus, malgré une croissance au ralenti, le chômage avait continué de baisser au premier trimestre, avec une réduction de plus de 35.000 demandeurs d'emploi en catégorie A. Il est également important de noter que le nombre de chômeurs diminue dans certaines régions, mais augmente ou reste stable dans d'autres. Ces disparités régionales montrent que la situation de l'emploi en France est complexe et ne peut être résumée par un seul chiffre national.