Une actualité chasse l’autre et c’est vite oublié. Un conflit agite la France en ce moment, c’est la confirmation du « loupé du nucléaire ». Il y a très longtemps que les premiers indices sont apparus. Pour faire simple disons depuis les années 2000, avec la « gaffe avouée de Dominique Voynet », ministre de l’environnement. Une performance d’exception, le nucléaire rejoignait le charbon en termes de pollution.
Noir c’est noir : forte augmentation de la production de charbon en Allemagne
L’intervention d’Yves Bréchet, ancien Haut-Commissaire à l’Énergie Atomique a remis sans détour devant la Commission en charge des problèmes d’énergie à l’Assemblée nationale. Après un revirement à 180°, le gouvernement pourquoi ne pas dire l’Élysée s’est dit préoccupé par le devenir de cette énergie tant décriée et laissée pour compte.
Le charbon remplace le gaz en Allemagne
Le décor est planté et avec la guerre en Ukraine, la fin de Nord Stream 2 et la pénurie de gaz russe après les sanctions européennes, l’Allemagne est en manque. Qu’à cela ne tienne, tout était prévu depuis que la chancelière avait cédé aux écologistes pour garder son poste. Et aussitôt, l’Allemagne a annoncé devoir relancer ses centrales à charbon pour produire de l’électricité.
Une décision qui est temporaire, ce que prétend le gouvernement Allemand d’Olaf Scholz, allié aussi avec les écologistes. L’Union européenne est en train de trouver comment remplacer durablement le pétrole et le gaz russes en amont d’une réduction de plus en plus importante de sa dépendance aux énergies fossiles. Chercher mais vous ne trouverez pas. L’éolien et le solaire en hiver ne sont pas au rendez-vous. L’énergie produite se mesure en moyenne, alors que c’est maintenant que l’on a besoin d’énergie électrique !
En période de pénurie réciproque la France broie du « noir » !
Voilà que la France a trouvé un allié qui ne l’abandonnera pas, en cas de rupture sur le réseau, c’est son voisin allemand qui sera en mesure de pallier les besoins en électricité, issue du charbon. Et le comble pour nous, cette électricité polluante sera fournie au prix du gaz. Une charte (mais pas un traité) que l’Espagne et le Portugal ont déjà dénoncée. La France ne veut pas déplaire à son partenaire-concurrent allemand et n’a pas bougé
Imposée par la Commission européenne, la multiplication concurrentielle de fournisseurs alternatifs d’énergie électrique n’a plus de sens. Plusieurs d’entre eux se sont retirés du marché ou ont résilié des contrats de consommateurs. Ils sont contraints de racheter l’énergie au tarif aligné d’EDF ! L’État se veut rassurant, à demi-mot !
Avec la guerre en Ukraine, le prix du mégawattheure sur les marchés de gros était déjà passé de 42 € à 470 € fin août pour les mieux placés « Aujourd’hui, on est dans une gestion de la pénurie : les prix du marché ont quitté toute rationalité économique », confirme Nicolas Goldberg (Colombus Consulting). Un constat à l’évidence que l’on veut ignorer qu’aurait pu éviter le nucléaire.