Boehringer Ingelheim remporte l’appel d’offres pour le vaccin contre la grippe aviaire en France, écartant ainsi l’entreprise régionale CEVA Santé Animale. L’innovation du vaccin de CEVA, permettant une injection en couvoir, aurait simplifié la vaccination pour les éleveurs. Cependant, l’appel d’offres ne prenait en compte que le prix de la fourniture du vaccin, ne tenant pas compte de l’administration et de la surveillance des animaux. Cette décision met en péril les entreprises régionales innovantes et la sécurité d’approvisionnement du pays.
CEVA Santé Animale : un coup dur pour l’industrie française
CEVA Santé Animale écartée de l'appel d'offres pour le vaccin contre la grippe aviaire
Le fournisseur allemand Boehringer Ingelheim a été choisi pour fournir les vaccins aux élevages de canards touchés par l'épizootie en France. À la surprise de tous, CEVA Santé Animale, entreprise régionale localisée à Libourne et proposant un vaccin novateur, a été écartée de l'appel d'offres pour des raisons peu claires.
Un vaccin novateur proposé par CEVA Santé Animale
CEVA Santé Animale avait proposé un vaccin novateur avec une première injection dès la naissance des canards. L'idée était de faire la seconde injection à 4 semaines seulement, réduisant ainsi considérablement la difficulté de la vaccination pour les éleveurs et évitant ainsi le besoin de trois personnes pour maintenir chaque canard. Le laboratoire vétérinaire proposait une vaccination avec une des injections directement en couvoir, réduisant également le poids de la phase d'injection et de suivi pour les éleveurs.
Le choix du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire, de se tourner vers un groupe pharmaceutique international, Boehringer Ingelheim, qui ne propose pas un vaccin aussi novateur, fragilise le tissu d'ETI innovante du pays et met à mal la souveraineté vaccinale et alimentaire de la France.
Une décision incompréhensible et surprenante
La décision de ne choisir qu'un seul fournisseur n'apparaît pas compréhensible alors que le code de la commande publique vise précisément à travers l'allotissement à favoriser l'accès aux PME et ETI à la commande publique. Cette décision privilégie une entreprise allemande au détriment d'une entreprise française et élude les critères d'administration et de surveillance des animaux.