Alors que 2025 approche à grands pas, les automobilistes doivent s’attendre à des évolutions notables concernant la carte grise. Plusieurs régions françaises s’apprêtent à ajuster le tarif de ce document indispensable.
Carte grise : voici les prix 2025 région par région
La carte grise, essentielle pour tout conducteur, devient l’un des leviers fiscaux majeurs des régions. En augmentant le prix du cheval fiscal, elles espèrent compenser leurs pertes de revenus tout en finançant des projets structurants. Une réforme qui pourrait cependant peser sur le budget des ménages.
Carte grise : pourquoi certaines régions vont y toucher ?
Le certificat d’immatriculation, souvent appelé carte grise, n’est pas qu’un simple document administratif. C’est aussi une source de revenu clé pour les régions. En effet, la taxe régionale basée sur le cheval fiscal représente un levier financier essentiel, pesant lourd dans les budgets régionaux.
Marc Sebeyran, vice-président des finances du Grand Est, l’explique clairement : « On est confrontés à une baisse de nos recettes à cause de la diminution de la consommation. » La hausse devrait rapporter 34 millions d'euros de plus à la région Grand Est, qui perçoit déjà 180 millions d'euros par an grâce à cette taxe. Elle permet aux régions de combler les manques causés par la chute de leurs recettes liées à la TVA, leur principale source de financement.
En 2025, quatre des treize régions (le Centre-Val de Loire, la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et la Provence-Alpes-Côte d'Azur) ont pour l'instant annoncé des augmentations. Par exemple, en Normandie, le prix du cheval fiscal passera de 46 € à 60 €, soit une hausse de 31 %.
Toutes deux socialistes, les régions le Centre-Val de Loire et la Nouvelle-Aquitaine ont annoncé une hausse de 55 à 60 euros et de 45 à 53 euros. Pour la région PACA, le chevet fiscal atteint 59 euros, une hausse de 15,23 %.
Dans les Outre-mer, cela coûte moins cher : 30 € en Martinique et à Mayotte, 41 € en Guadeloupe, 42,50 € en Guyane et 51 € à La Réunion. Mais attention, ces montants sont à prendre avec des pincettes, car de nombreuses collectivités vont voter leurs budgets dans le courant du mois de décembre 2024, ce qui pourrait augmenter ces chevets fiscaux.
Que peuvent faire les automobilistes pour limiter les coûts ?
L'Île-de-France va aussi augmenter la carte grise, de 46,15 euros à 54,95 euros, rapporte Le Figaro. Les élus régionaux défendent ces augmentations comme une nécessité pour garantir des investissements dans des secteurs stratégiques. En Île-de-France, Valérie Pécresse a affirmé que ces recettes financeront « l’amélioration des transports, y compris le doublement du réseau de cars express. »
En Normandie, les fonds récoltés seront dirigés vers le ferroviaire, tandis que dans d’autres régions, comme la Nouvelle-Aquitaine, l’accent sera mis sur l’éducation et l’entretien des infrastructures routières.
Pour certains ménages, cette hausse pourrait peser lourd sur le budget. Cependant, des solutions existent. Les véhicules électriques restent exonérés de la taxe régionale, tandis que ceux datant de plus de dix ans bénéficient d’un demi-tarif.
Pour les autres, anticiper l’immatriculation avant le 31 décembre 2024 pourrait être une option. En effet, dans les régions concernées, finaliser cette formalité avant la hausse permettrait d’économiser jusqu’à plusieurs dizaines d’euros selon la puissance du véhicule.
Les tarifs de la carte grise en 2025 :
Région | Prix de la carte grise en 2025 (€) |
---|---|
Normandie | 60 |
Centre-Val de Loire | 60 |
Nouvelle-Aquitaine | 53 |
Provence-Alpes-Côte d’Azur | 59 |
Île-de-France | 54,95 |
Bretagne | 55 |
Bourgogne-Franche-Comté | 55 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 43 |
Pays de la Loire | 51 |
Occitanie | 54,50 |
Hauts-de-France | 36,20 |
Grand Est | 60 (envisagé, décision en décembre 2024) |