Le gouvernement confirme une nouvelle fois sa décision concernant la vente de carburants. À partir du début du mois de décembre 2023, les distributeurs pourront vendre à perte pendant six mois. Une mesure en faveur des automobilistes, mais qui inquiète les distributeurs indépendants.
Carburants : la vente à perte dès décembre 2023 ?
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Modifié le 18 septembre 2023 à 11h34
2 EUROSLe litre de carburant dépasse les 2 euros dans certaines stations-service.
La forte hausse des prix des carburants en France
L’année 2023 a été marquée par une fluctuation majeure du prix des carburants. Après une baisse avant l’été et une stagnation durant les mois estivaux, la situation a changé. Désormais, les prix des carburants sont marqués par une augmentation rapide. Le diesel a connu une hausse de 22 centimes en deux mois, s'établissant à 1,95 euro le litre. De son côté, l'essence a augmenté de 12,6 centimes durant la même période. Les deux carburants frôlent, en moyenne en France, les deux euros le litre.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a confirmé le projet du gouvernement. Invité sur France 2, le 18 septembre 2023, il a déclaré : « l'objectif est d’assurer des carburants moins cher en France ».
Un texte de loi pour permettre la vente à perte
La vente à perte étant interdite en France en temps normal, à quelques exceptions près, le gouvernement ne peut pas décider de l’autoriser. Il faut une nouvelle loi. Le texte législatif sur cette vente à perte sera présenté à l'Assemblée en octobre 2023. Il prévoit une modification de l'article L442-5 du code du commerce qui interdisait la revente à perte.
Bruno Le Maire a précisé que ce nouveau texte s'inscrira dans le projet de loi sur les renégociations commerciales. Il a pour but d'accélérer les discussions entre distributeurs et industriels pour réduire les prix de milliers de références. « Il faut que tout le monde soit engagé dans cette lutte contre l’inflation ». Il a également salué les distributeurs qui ont bloqué les prix sur 5000 produits.
« Nous allons sortir de cette inflation très brutale », a assuré le ministre de l’Économie sur France 2. Il a également rappelé son objectif : parvenir à une inflation de 2% en 2024. Soit une inflation en accord avec l’objectif de la Banque Centrale Européenne. « Je ne veux pas un jour de pouvoir d’achat perdu. »