Le président Emmanuel Macron a tenu une interview le 24 septembre 20233 dans la soirée. Il y a dévoilé, entre autres, une série de mesures visant à alléger le fardeau des prix élevés du carburant pour les Français. La proposition de vente à perte s’est en effet révélée être un échec cuisant pour le gouvernement. Ce dernier a donc décidé de sortir le chéquier.
Carburants : le retour du chèque de 100 euros ?
La vente à perte des carburants : un projet avorté
La Première ministre Élisabeth Borne avait annoncé la possibilité d'autoriser la vente à perte des carburants. Une mesure censée entrer en vigueur dès décembre 2023. Mais Emmanuel Macron a mis fin à ces spéculations. Après le refus, catégorique, des principaux concernés, les distributeurs, une autre voie a été choisie par le Président.
Au lieu de la vente à perte, source de nombreuses inquiétudes, Emmanuel Macron a demandé aux distributeurs de vendre leurs carburants « à prix coûtant ». Ce qu'ont finalement annoncé les distributeurs. Cette mesure vise à garantir que les consommateurs ne paient pas plus que le coût réel du carburant.
100 euros d'aide : le retour du chèque forfaitaire
Reste que la flambée des prix du carburant est une réalité. Emmanuel Macron a donc recyclé une idée de 2022 : le chèque carburant. Limitée aux travailleurs les plus modestes, cette aide pourrait atteindre jusqu'à 100 euros par voiture et par an. Une mesure ciblée qui ne bénéficiera qu'à la moitié des Français les moins aisés. « C'est pertinent, on n'aide pas les ménages qui n'en ont pas besoin et on n'aide pas les déplacements de confort », a affirmé Emmanuel Macron le 24 septembre 2023.
En effet, selon l’Insee, la ristourne à la pompe mise en place jusqu’en 2021 a bénéficié… aux ménages les plus riches. Ainsi qu’aux étrangers, les frontaliers ayant traversé la frontière pour profiter des prix plus bas dans les stations françaises. Le chèque carburant de 100 euros, lui, n’aide que celles et ceux qui en ont besoin. Instauré pour 2023, il sera donc prolongé en 2024.
Les distributeurs au centre de la guerre des prix des carburants
La grogne des Français à cause des prix des carburants élevés ne se calme pas. Au contraire. En guise de réponse, Emmanuel Macron souhaite une plus grande transparence de la part des raffineurs pour s'assurer que les marges ne sont pas excessives. Le président de la République a annoncé la mise en place d'un accord sur la modération des marges dans le secteur de l'énergie mais aussi de l’agroalimentaire. Des « contrôleurs » seront chargés de vérifier que cet accord est respecté.
« Il est insupportable de voir tant de nos compatriotes devant choisir sur des biens essentiels, personne ne doit profiter de cette crise », a expliqué le Président. Quelques jours seulement après un dîner fastueux, par un chef 3 Étoiles, qui s’est tenu à Versailles en l’honneur du roi Charles III.