Les Français ressentent une pression croissante à la pompe, avec des prix du carburant qui s’envolent. Malgré les appels à l’aide, le gouvernement reste ferme sur sa position : il ne va pas aider les automobilistes à payer leur essence et leur diesel.
Carburant à 2 euros le litre : un cauchemar (re)devenu réalité
Carburants : une montée en flèche des prix
Les stations-service françaises affichent des tarifs en constante augmentation. Les données publiées lundi 4 septembre 2023 dévoilent que le gazole s'élevait en moyenne à 1,85 euro le litre, marquant une hausse de 3,5 centimes par rapport à la semaine précédente. De son côté, le sans-plomb 95-E10 se négociait à 1,92 euro le litre, en hausse de 0,9 centime.
Ces augmentations ne sont pas isolées. En effet, après une période de stabilisation fin août 2023, les prix ont repris leur ascension en septembre 2023. Certains points de vente ont même franchi le seuil symbolique des 2 euros par litre, rappelant les niveaux records atteints en février-mars 2022, suite à l'invasion russe en Ukraine.
Le gouvernement ferme la porte à une nouvelle aide
Malgré les appels à l'aide et les demandes de ristourne, le gouvernement reste inflexible. Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie, a clairement indiqué qu'aucune nouvelle réduction à la pompe n'était envisagée. Cette décision intervient malgré les efforts précédents, où une ristourne générale avait été mise en place, allant jusqu'à 30 centimes par litre.
Les raisons de ce refus sont multiples. D'une part, le coût de ces aides pour les finances publiques s'élève à huit milliards d'euros pour 2022. D'autre part, le gouvernement souhaite encourager une transition écologique, considérant que ces ristournes favorisent la consommation d'énergies fossiles.
Carburants : des perspectives peu réjouissantes pour l'avenir
Les experts du secteur pétrolier ne sont guère optimistes. Jean-Louis Schilansky, ancien président de l'Union française des industries pétrolières, prévoit une possible augmentation des prix du carburant. Selon lui, si les producteurs de pétrole continuent de réduire leur offre, les prix pourraient encore grimper dans les semaines à venir.
Sur les marchés mondiaux, le baril de pétrole brut se rapproche dangereusement des 90 dollars. Avec l'OPEP réduisant son offre, la pression sur les prix ne fera qu'augmenter. Les automobilistes français pourraient donc devoir se préparer à des tarifs encore plus élevés à la pompe.
Le prix du baril de pétrole influence en effet directement les prix des carburants à la pompe. Or, avec un prix de 88,90 dollars pour le Brent le 5 septembre 2023, le pétrole n’a jamais été aussi cher depuis début 2023. Pas étonnant que le prix des carburants à la pompe suive cette tendance.
Des initiatives privées pour atténuer la crise
Face à cette situation, certaines enseignes de distribution tentent d'apporter un peu de répit aux consommateurs. TotalEnergies a ainsi décidé de plafonner les prix dans ses stations à 1,99 euro le litre jusqu'à la fin de l'année. D'autres, comme Leclerc et Casino, organisent des opérations ponctuelles de carburants à prix coûtant.
Ces initiatives, bien que louables, ne sont que des solutions temporaires. Les distributeurs eux-mêmes préviennent qu'ils ne peuvent être les seuls à faire des efforts. La question demeure : jusqu'où iront les prix du carburant en France ?