BYD poursuit son expansion en Europe avec un nouveau projet d’usine en Allemagne

BYD n'est pas nouveau sur le marché européen. Avec des projets d'usines déjà en cours en Hongrie et en Turquie, le géant chinois démontre sa volonté de s'implanter durablement sur le Vieux Continent. L'Allemagne, avec ses avantages stratégiques et son opposition à la hausse des droits de douane sur les véhicules chinois, représente un choix logique pour BYD. Cela permettrait non seulement de contourner les frais de douane imposés depuis fin 2024 mais aussi de se positionner avantageusement sur le marché européen.

Une augmentation des droits de douane en Europe

À partir de la fin de l'année 2024, les voitures électriques fabriquées en Chine sont devenues sujettes à des droits de douane plus élevés en Europe. Cette mesure vise à restreindre la compétitivité des constructeurs chinois sur le marché européen, que les autorités et les industriels locaux jugent trop agressive et inéquitable.

Face à cette augmentation de 17% des droits de douane, BYD a subi une diminution importante de ses marges par véhicule vendu. Pour pallier cette perte et aussi pour compenser un recul des ventes sur son marché intérieur, la compagnie explore des alternatives. Selon Reuters, BYD envisage de suivre l'exemple de Tesla en établissant une capacité de production en Allemagne, ce qui leur permettrait de se conformer aux réglementations européennes tout en maintenant leur compétitivité.

L’Allemagne, le premier choix de BYD

Le constructeur automobile chinois BYD veut devenir un acteur majeur sur le marché européen des véhicules électriques. Cependant, le parcours en Europe est actuellement parsemé d'obstacles, principalement en raison des droits de douane appliqués aux voitures électriques fabriquées en Chine. Pour contourner ces barrières, BYD envisage de mettre en place une unité de production en Allemagne.

Entre coûts élevés de la main-d’œuvre et de l'énergie, ainsi que les restrictions en termes de flexibilité opérationnelle, l'Allemagne n'est pas le pays le plus facile. Cependant, ces obstacles ne semblent pas freiner les ambitions de BYD, prêt à investir massivement pour établir une présence robuste dans le pays. Ce projet pourrait non seulement simplifier la logistique mais également renforcer la marque auprès des consommateurs européens, qui valorisent les produits fabriqués localement.

Renforcer la confiance des consommateurs européens

La production locale de véhicules peut jouer un rôle clé dans la perception des marques étrangères. À l'instar de Tesla, qui a réussi à s'établir à Berlin avec son Model Y, BYD espère répliquer ce succès. Produire en Europe pourrait non seulement apaiser les réticences des consommateurs mais aussi offrir à BYD un levier pour concurrencer plus efficacement contre les géants européens et américains déjà bien établis.

Les prévisions de ventes de BYD en Europe montrent un potentiel de croissance impressionnant, avec une estimation de 186 000 unités vendues en 2025, pouvant atteindre près de 400 000 d'ici 2029. La réussite des premières usines en Hongrie et en Turquie sera déterminante pour la mise en œuvre de l'usine allemande. L'enjeu est de taille : aligner la capacité de production avec la demande, tout en maximisant l'efficacité et en réduisant les coûts.