Alors que les Jeux Olympiques de 2024 se profilent à l’horizon, le Sénat met un frein à l’ouverture à la concurrence des lignes de bus RATP. Un soulagement temporaire pour les chauffeurs, une bouffée d’air pour les usagers à l’approche de l’événement sportif.
JO Paris 2024 : le monopole de la RATP préservé (pour l’instant)
Concurrence sur le réseau de bus francilien : les JO 2024 en ligne de mire du Sénat
Les JO 2024 arrivent à grands pas et plusieurs inquiétudes menaçaient l’événement : l'ouverture à la concurrence des lignes de bus RATP. Une recette assurée pour une grève massive des chauffeurs de bus ! Le Sénat a joué les arbitres en votant la proposition de loi du sénateur des Hauts-de-Seine, Vincent Capo-Canelas, pour aménager l’ouverture à la concurrence du réseau de bus francilien.
Il était impensable, selon le ministre des Transports Clément Beaune, d'ouvrir le réseau de bus francilien à la concurrence à la veille des Jeux. Le Sénat l'a bien compris. En ce sens, la Chambre haute a repensé le calendrier d’ouverture à la concurrence du réseau de bus francilien. Étalé jusqu’à la fin de l’année 2026, ce premier aménagement permettrait aux usagers de profiter des festivités olympiques sans le spectre d'une grève des chauffeurs de bus de la RATP.
Une bouffée d’air temporaire pour les chauffeurs de la RATP
Si le Sénat a esquissé des mesures pour adoucir leur transition vers la concurrence, les inquiétudes demeurent du côté des machinistes : « Tout est fait pour nous rassurer avant les JO, mais pour nous ce ne sont que des effets d’annonce. Quand nous demandons des projections sur ce qui changera dans la rémunération avant et après le changement d’opérateur, nous n’avons aucune réponse et aucun accord écrit », regrette le secrétaire général de la CGT RATP-Bus, Cémil Kaygisiz, auprès de nos confrères du Parisien.
La question de la concurrence dans le secteur des transports en commun, notamment en ce qui concerne la RATP et ses bus, reste un sujet épineux. Pour autant, le chemin vers la concurrence semble inévitable. Les enjeux sont non seulement opérationnels, sociaux, mais aussi financiers. Près de 19 000 chauffeurs de bus sont concernés par l'arrivée de nouveaux opérateurs sur le réseau francilien.