L’Assemblée nationale se penche sur la nouvelle loi de programmation militaire pour 2024-2030. Le budget des Armées va connaître une forte hausse dans un contexte de guerre en Ukraine.
Budget des Armées : vers une hausse historique
Un débat de titans autour du budget des Armées
Le débat à l’Assemblée nationale autour de la loi de programmation militaire pour la période 2024-2030 va débuter. Il s'agit, ni plus ni moins, du budget des Armées. Ainsi, le gouvernement propose la somme de 413 milliards d'euros sur sept ans. Malgré tout, le montant de l’enveloppe reste un sujet de désaccord majeur. En effet, elle se montre plus généreuse que celle du précédent quinquennat (295 milliards pour 2019-2025). Mais, cette dernière soulève des questions quant à l'évolution de la politique de défense française.
D'un côté, le gouvernement défend ce budget comme une nécessité pour moderniser les Armées. La liste des ambitions est longue : modernisation de la dissuasion nucléaire, amélioration du traitement des troupes, renouvellement du matériel, investissements dans le cyber, le spatial et la maîtrise des fonds marins. Pour faire face à l'inflation, une trentaine de milliards d'euros ont aussi été réservés.
Des divergences de doctrines et des points d'interrogation
De l'autre côté, les oppositions critiquent ce qu'ils perçoivent comme des "effets d'annonce". En effet, selon les socialistes, cette loi est plus une "continuité" qu'un effort historique. Ainsi, ils contestent l'atteinte de l'objectif de 2 % du PIB consacré à la défense. Pourtant, il s’agit d’un engagement de la France en tant que membre de l'OTAN. Les oppositions reprochent également au gouvernement de reporter les efforts budgétaires les plus importants après la fin du quinquennat actuel.
Au-delà du montant, le débat tourne également autour des choix stratégiques de la France. La grande partie de la première semaine de débats devrait mettre en lumière ces divergences. Il s'agit notamment de décider si l'armée doit privilégier l'acquisition d'un maximum d'équipements ou concentrer ses investissements pour optimiser l'utilisation de ceux dont elle dispose déjà.