Dans le cadre du budget 2025, le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO) a publié un rapport préconisant des mesures destinées à renforcer l’égalité fiscale. Parmi les propositions phares : réduire les avantages fiscaux dont bénéficient les retraités les plus aisés, tout en révisant certains crédits d’impôt pour mieux équilibrer les recettes publiques.
Budget 2025 : un rapport prône la réduction des avantages fiscaux pour les retraités aisés
Budget 2025 vers une réduction des avantages fiscaux pour les retraités aisés ?
Le rapport du Conseil des prélèvements obligatoires, publié le 14 octobre, met en lumière une question cruciale pour l’équité fiscale en France : la nécessité de revoir les avantages fiscaux accordés aux retraités, notamment ceux issus des classes les plus aisées. Selon l'organisme, ces dispositifs, dont l’abattement de 10% sur les pensions, profitent indifféremment à tous les retraités, ce qui crée des inégalités au sein de la population.
En limitant ces avantages pour les retraités disposant de revenus confortables, l’objectif est de mieux redistribuer les ressources publiques et d'éviter les "traitements fiscaux préférentiels" jugés injustifiés. Cette réforme permettrait également d’augmenter les recettes fiscales et de contribuer à l'effort budgétaire nécessaire pour redresser les finances publiques. En effet, avec des prévisions qui anticipent un besoin de 60 milliards d'euros à partir de 2025, chaque ajustement fiscal joue un rôle clé dans la stabilisation des comptes.
Révision des crédits d'impôt : un rééquilibrage des charges familiales
En parallèle de la réduction des avantages fiscaux pour les retraités, le CPO recommande une révision plus globale de certains crédits d'impôt. Le rapport souligne l’importance de mieux prendre en compte la structure familiale dans l'impôt sur le revenu. Ainsi, il propose d’ajuster le plafond du quotient familial pour alléger la charge fiscale des familles avec enfants. Cela permettrait de mieux répondre aux réalités économiques des ménages, tout en évitant des distorsions dans la répartition des avantages fiscaux.
Le rapport suggère également de revoir à la baisse certains crédits d'impôt, tels que ceux liés aux frais de scolarité et à l’emploi de salariés à domicile. En réduisant ces taux, par exemple en passant de 50% à 40% pour le crédit d'impôt lié aux emplois à domicile, l’objectif est de rendre le système fiscal plus équitable et de mieux ajuster les dépenses publiques. Des ajustements sont aussi envisagés pour les dons, avec une baisse du taux de réduction d’impôt de 66% à 50%, permettant ainsi de diminuer le manque à gagner pour l’État.