Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, s’engage dans une étape cruciale pour la construction du prochain budget. Favorable à des hausses d’impôts limitées et des économies ciblées, il appelle à un dialogue inclusif avec les partis politiques pour parvenir à des compromis et protéger la croissance, tout en répondant aux exigences économiques et sociales.
Budget 2025 : les impôts vont bien augmenter, c’est le ministre de l’Économie qui le dit !
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Publié le 30 décembre 2024 à 8h00
5%Éric Lombard souhaite avant tout réduire le déficit public à « un peu au-dessus de 5 % » du PIB.
Un budget sous le signe de l’équilibre et des compromis
Le 29 décembre 2024, dans un entretien à La Tribune Dimanche, Éric Lombard a présenté les grandes lignes de son projet de budget. Priorisant la réduction du déficit public à « un peu au-dessus de 5 % » du PIB, il propose des hausses d’impôts qu’il qualifie de « très limitées » et envisage des économies budgétaires supplémentaires. L’objectif est clair : protéger la croissance économique tout en respectant les contraintes imposées par Bruxelles. Cette démarche s’inscrit dans un contexte de déficit public important, estimé à 6,1% du PIB cette année.
Pour faire passer ce budget, Éric Lombard compte sur le dialogue avec les partis politiques. Il a annoncé qu’il invitera tous les représentants parlementaires à des discussions à Bercy, en présence de la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin. Cette démarche vise à trouver des compromis, un élément indispensable pour assurer l’adoption du texte. Conscient des tensions politiques, notamment après la censure du projet de loi de finances précédent, Éric Lombard affirme vouloir dialoguer de manière transparente et équitable avec tous les acteurs, qu’ils soient favorables ou réticents.
Des hausses d’impôts, il y en aura, mais elles seront « très limitées »
Parmi les priorités du ministre figure l’indexation du barème de l’impôt sur le revenu. Éric Lombard a assuré que cette mesure serait incluse dans le budget, écartant ainsi le risque d’une augmentation du nombre de contribuables imposables. « Les Français qui ne paient pas d’impôts sur le revenu aujourd’hui n’en paieront pas demain », a-t-il assuré.
Concernant la réforme des retraites, Éric Lombard émet une condition stricte : les discussions autour d’éventuels aménagements ne devront pas alourdir le déficit de l’Assurance-vieillesse. Il considère toutefois que des ajustements sont possibles à l’intérieur de cette contrainte budgétaire. Enfin, Lombard souligne l’importance de préserver la crédibilité financière de la France, notamment pour rassurer les marchés internationaux. En ce sens, il s’engage à bâtir un budget cohérent et rigoureux, espérant que cela dissipera les inquiétudes à l’égard des finances publiques.