Budget 2025 21 mesures d’économie à adopter d’urgence !
Lors de l’examen du budget 2025, les parlementaires ont multiplié les propositions de mesures destinées à réaliser des économies budgétaires, ou au contraire, qui alourdissaient encore la dépense publique. Le député LFI Aymeric Caron a par exemple proposé une réduction d’impôts pour les propriétaires de chiens et de chats.
Auteur de l’ouvrage de référence dernière crise avant l’Apocalyse qui, malheureusement, décrivait en 2021 par le menu ce qui allait nous arriver à cause principalement de l’état de délabrement de notre système social (retraites et Sécurité sociale en tête), je ne pouvais rester à l’écart de ce concours Lépine de la créativité economesque.
Voici donc 21 mesures dont l’efficacité sera incontestable, à charge pour des consultants de chez Mc Kinsey d’en estimer le bénéfice réel !
Par Jean-Baptiste GiraudModifié le 4 novembre 2024 à 9h55
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple
1. Des ministres bien enracinés
Plus de chauffeurs pour les ministres ! Ils se déplaceront dorénavant à trottinette, en mode « sportif ». Les séances de Conseil se feront en plein air pour économiser sur le chauffage de l'Élysée. Une chaise longue et un bonnet par élu.
2. L'Élysée version Start-Up
Airbnb va sponsoriser l'Élysée. Une chambre à louer pour chaque « ami de la République » en déplacement à Paris. Une nuit présidentielle avec vue sur la cour d'honneur ! En bonus, l'accueil par Emmanuel lui-même en livrée d'époque (prêtée par le musée du costume).
3. L'économie 2.0 : le « tout-numérique »
Suppression du papier dans l'administration. Tout se fera par pigeon voyageur. Gain sur les envois postaux et réduction du budget informatique. En plus, la technologie est 100 % biodégradable. Même le site impots.gouv.fr sera remplacé par un tirage au sort pour le montant à payer. « À la française » quoi.
4. On fait payer les criminels !
Les prisons seront privatisées. Les détenus payeront leur loyer au prix de l'immobilier parisien. En échange, un potager et une salle de yoga pour chaque cellule. Le contribuable applaudira en voyant les cambrioleurs d'hier en jardinier bio de demain.
5. L'école version home cinéma
Pour réduire le budget de l'Éducation nationale, les cours se feront par Netflix. Un abonnement pour chaque élève, avec des documentaires éducatifs soigneusement sélectionnés, tels que « Les Reines du shopping » pour la gestion des finances ou « Jurassic Park » pour le programme de biologie.
6. Des élus... aux champs !
Pour « rester en contact avec la terre », une semaine par an, chaque élu troquera son fauteuil pour les champs. Récolte des pommes de terre pour les députés, semis de salades pour les sénateurs. Avec les économies réalisées sur les retraites parlementaires, on sauvera quelques hôpitaux.
7. Menu du jour : pique-nique républicain
Le budget du Sénat sera drastiquement réduit en supprimant les cantines. À la place, chaque parlementaire apporte son sandwich maison. Pourquoi pas même un petit pique-nique collectif, pour renforcer l'esprit d'équipe tout en économisant.
Les bons comptes font les bons amis
8. « Un livre, une idée » : subventions littéraires inversées
Plutôt que de subventionner la culture, chaque écrivain devrait faire un don à l'État. Pour chaque exemplaire vendu, une part ira directement au budget national. Michel Houellebecq pourrait sauver à lui seul le système de santé !
9. Le retour du troc... présidentiel
Chaque ministère offrira des cours en échange de produits ou services : un cours sur l'économie pour un kilo de pommes. La ministre de l'Environnement ? Elle troquera des conseils contre des légumes bio ! Le ministre de la Santé ? Des vaccins contre quelques brassées d'herbes médicinales.
10. Self-made cuisine à l'Élysée
Fin des équipes de chefs étoilés. Emmanuel Macron lui-même en tablier dans les cuisines, à la cantine de l'Élysée. Les chefs d'État étrangers seront accueillis autour d'une soupe maison, et le Président pourra même préparer le dessert ! On réduit les frais, et on montre une image de « chef proche du peuple ».
Bonjour camarade !
11. « Réunion pluvieuse, réunion heureuse »
Les conseils des ministres se tiendront désormais en plein air, dans les jardins de l'Élysée, et ce, par tous les temps. Parasols pour l'été, parapluies pour l'hiver ! Et chaque ministre repartira avec un sachet de graines à planter pour compenser son empreinte carbone.
Voilà, quelques idées aussi folles qu'économes, mais soyons honnêtes : l'économie budgétaire n'a jamais eu autant de potentiel humoristique. Après tout, pourquoi se contenter de coupes discrètes quand on peut économiser avec style et audace ?
12. « Randonnée citoyenne » pour les diplomates
Au lieu de payer des billets d'avion aux ambassadeurs, on pourrait instaurer une randonnée internationale. Une paire de chaussures de marche et hop, en route pour l'ambassade à Pékin ou Buenos Aires. Un excellent moyen de garder la forme et de réduire l'empreinte carbone !
13. Cours de méditation pour calmer les retraites
Les retraités seront invités à des séances de méditation sponsorisées par l'État. Objectif : réduire leur anxiété face à la pension minime. On imagine déjà des sessions zen à grande échelle dans les parcs, chaque retraité recevant un coussin de méditation éco-responsable.
14. Des ministres en apprentis coiffeurs
Rachida Dati au ministère de la Culture et Antoine Armand à l'Économie pourraient expérimenter leurs talents cachés de coiffeurs pour leurs collègues. Qui sait, peut-être un talent de coloriste chez Armand ou une coupe artistique signée Dati ? Une solution chic et économique pour le budget coiffure de l'Élysée.
Pas de chichi
15. « Location » de la Tour Eiffel à Hollywood
On pourrait louer la Tour Eiffel comme décor de film. À chaque nouveau blockbuster, la Dame de Fer changerait de couleur, avec un petit rebranding sponsorisé. James Bond sauterait d'une tour couleur Coca-Cola, et Spider-Man filerait sur une structure repeinte en bleu EDF.
16. Installation de péages pour les cyclistes parisiens
Un péage symbolique de quelques centimes sur les pistes cyclables de Paris. Avec le nombre de vélos en circulation, on pourrait même espérer une petite fortune ! Et pourquoi pas des abonnements saisonniers pour les plus assidus ?
17. Apporter son plat, version 2024
Anne Genetet, nouvelle ministre de l'Éducation, et Antoine Armand, ministre de l'Économie, inaugureraient la première réunion « pique-nique » de ce gouvernement. Chaque ministre apporte un plat fait maison. Les réunions de travail gagneraient en convivialité tout en allégeant la note de restauration.
18. Concours de tricot présidentiel
Le Président, en personne, tricoterait une écharpe par mois, mise aux enchères pour financer le budget national. Pourquoi pas une collection spéciale hiver 2024 « Emmanuel Créations » ? Chaque citoyen pourrait acheter un peu de laine tricolore directement dans les points relais de la Poste.
19. Vente des perruques historiques des présidents
Les archives présidentielles regorgent sûrement de souvenirs capillaires. Chaque perruque authentique, de Pompidou à Chirac, pourrait être vendue aux enchères. Une mèche de Sarkozy, une boucle de Mitterrand ? Idéal pour les collectionneurs !
20. Revente de l'Assemblée Nationale... en kit
Transformer le palais Bourbon en résidence de luxe, vendu en kit IKEA ! Chaque député recevrait un manuel de montage pour installer l'Assemblée dans un entrepôt désaffecté en banlieue. Le charme du préfabriqué à la française.
21. Nuitées VIP aux Invalides
Les Invalides deviendraient un hôtel de luxe pour touristes nostalgiques de l'Empire. Au programme : chambre thématique Napoléon, petit-déjeuner en rations militaires, et visite nocturne en uniforme d'époque. Avec un tel concept, on rivaliserait facilement avec les plus grands palaces parisiens !
Chaque mesure, évidemment, serait à la fois un chef-d'œuvre de gestion budgétaire et une avancée vers un modèle économique aussi dérisoire que durable.
Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.
Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.
En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007.
Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an.
En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique, il décide de relancer EconomieMatin sur Internet avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.
Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.
Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).