La Commission européenne a publié le 24 juillet 2024 un audit très critique à l’égard des contrôles des eaux en bouteille en France. Selon Bruxelles, ces contrôles présentent de « sérieuses lacunes » qui permettent la commercialisation de produits potentiellement frauduleux. Une fraude qui pourrait avoir des conséquences graves sur la santé des consommateurs.
Bruxelles critique sévèrement les contrôles des eaux en bouteille en France
L’eau en bouteille est très mal contrôlée en France
D'après l'audit publié le 24 juillet 2024, bien que la France dispose d’un système de contrôle des eaux minérales naturelles et des eaux de source avec des procédures et des capacités de tests en laboratoire adéquates, ce système ne garantit pas l’efficacité nécessaire pour vérifier que les eaux mises sur le marché satisfont aux exigences légales en vigueur. Bruxelles estime que « le système de contrôle officiel ne vérifie pas efficacement que les eaux minérales naturelles mises sur le marché satisfont aux exigences légales en vigueur ».
L'audit pointe notamment des inspections insuffisamment ciblées sur les sites à risques et pas assez fréquentes, ainsi qu'une collaboration inadéquate au sein des autorités compétentes et entre elles. De quoi créer un environnement propice à la fraude, permettant la présence sur le marché de produits non conformes et potentiellement frauduleux.
Eau en bouteille : les consommateurs à risque ?
La présence de produits potentiellement frauduleux sur le marché pose de graves risques pour les consommateurs. Les non-conformités incluent l'utilisation de traitements interdits, tels que des lampes UV et du charbon actif, pour maintenir la sécurité alimentaire des eaux minérales. Des entreprises telles que Nestlé Waters sont au cœur de ces scandales, faisant l'objet de procédures judiciaires pour fraude.
L'association de consommateurs Foodwatch a porté plainte contre ces entreprises et le gouvernement français, qu'elle accuse de complaisance. Selon Foodwatch, l’audit de Bruxelles confirme « l'opacité pour les consommateurs et consommatrices, le manque de contrôles des autorités et l'impunité pour les multinationales ».
MISE à JOUR : une première version de cet article mentionnait le groupe Alma. Ce dernier a bien fait l'objet d'une procédure administrative mais pas au sujet des traitements interdits.